NOËL EST LÀ

novembre 25, 2014

La chanson humanitaire Do They Know It’s Christmas ? a été ressuscité par Bob Geldorf et ses amis-chanteurs pour lutter contre le virus Ebola. Selon l’opinion générale, le single fait un tabac et a vite collecté plus d’un million de livres.

On se demande si la version française va connaître un tel succès. L’adaptation francophone du tube, écrit par Geldorf en 1984, sera enregistrée par Carla Bruni, femme de l’ex-Président de la République, en personne. Pour l’aider à récolter des fonds, un parterre de stars chantera Noël est Là avec elle, parmi eux, Vanessa Paradis, Thomas Dutronc et le rappeur Joeystarr.

Tous les bénéfices des ventes iront à l’association Band Aid pour lutter contre l’épidémie en Afrique de l’Ouest. La chanson  du top-model devenue chanteuse et ses amis sortira le 1er décembre.

On est tenté de réfléchir que le come-back de l’ancienne première dame sera quand même plus facile que celui de son époux ….

 

bruni sarkozy

 

IT’S CHRISTMAS TIME

The humanitarian song ‘Do They Know It’s Christmas ?’ has been resurrected by Bob Geldorf and his singer friends to fight against the Ebola virus. By all accounts, the single is a big success and has quickly raised more than a million pounds.

You wonder whether the French version will be as successful. The francophone adaptation of the hit written by Geldorf in 1984 will be recorded by none other than Carla Bruni, the wife of French ex-President Nicolas Sarkozy. To help her raise money, a select group of stars will sing ‘Christmas is Here’ with her, including Vanessa Paradis, Thomas Dutronc and the rapper Joeystarr.

All the profits from sales will go to the Band Aid organisation, to fight against the epidemic in West Africa. The song by the top model turned singer and her friends will be released on the 1st of December.

It’s tempting to think that the ex-first lady’s comeback is bound to be easier than that of her husband….

 


SARKO FAIT SON RETOUR?

juillet 8, 2014

Après les événements de ces derniers jours, on aurait pu attendre à ce que les sarkozystes appartiennent à une espèce en voie de disparition. Mais non. Il paraît que 78% des sympathisants de l’UMP souhaitent son retour. Mieux vaut un danger que l’on connaît ?

La presse fait ses choux gras : ce n’est plus un parfum de scandale qui entoure l’ex-President, mais une véritable essence de chaussettes. Ses sympathisants doivent avoir le cœur bien accroché.

Selon un sondage de l’Ifop pour le Journal du Dimanche, 59% des Français ne veulent pas que Nicolas Sarkozy se présente comme candidat aux prochaines élections présidentielles.

D’accord, l’UMP a pas mal de problèmes en ce moment, histoires de corruption, manque de direction et de leadership, mais devoir se rabattre sur un ancien Président déjà battu aux élections de 2012, ne pas oser le désavouer, ça serait le comble.

On parle aussi d’Alain Juppé : 52% des sympathisants de l’UMP sont favorables à la candidature du maire de Bordeaux, proche collaborateur de Jacques Chirac, condamné en 2004 à 18 mois de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Un bon homme d’état, ça ne court pas les rues mais se contenter du moindre mal …

Voir mon billet ‘Sarko défraye la chronique de nouveau’ en date du 26 mars 2013

 

sarkozy 2

A SARKOZY COMEBACK ?

After the events of the past few days, one might have expected ‘sarkozysts’ to be an endangered species. But no. It seems that 78% of UMP supporters want him back. Better the devil you know.

The press is having a field day: it’s no longer just a whiff of scandal which surrounds the ex-President, but a real stink. His supporters must have strong stomachs.

According to an Ifop poll for the ‘Journal du dimanche’, 59% of French people don’t want Nicolas Sarkozy to stand in the next presidential elections.

OK, the UMP has a lot of problems at the moment with stories of corruption, lack of direction and leadership, but to have to fall back on a former President already beaten in the 2012 elections, not to dare to disown him, that would beat everything.

There’s also talk of Alain Juppé: 52% of UMP supporters are in favour of the Mayor of Bordeaux standing, a close colleague of Jacques Chirac, who received an 18-month suspended sentence in 2004 for his involvement in the fictional jobs affair at the Paris town hall.

Good statesmen are few and far between, but to settle for the lesser of two evils …

See my blog post ‘Sarko défraye la chronique de nouveau’ dated 26 March 2013

 

 

 

 


LA FRANCE EN 2025

août 20, 2013

C’est le titre d’un séminaire organisé par le gouvernement français pour sa rentrée au travail hier. Bonne idée ou coup de pub ? Tentative sérieuse de prévoir l’avenir ou perte de temps ?

On critique souvent les politiques d’agir seulement dans le court terme et de ne s’intéresser qu’aux prochaines élections. Selon Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, Monsieur Sarkozy ‘ne voyait pas plus loin que le prochain SMS.’

Il est facile de soupçonner une diversion ou de railler comme Marine Le Pen qui trouve ce séminaire ‘grotesque’. Mais essayer d’envisager l’avenir, c’est plutôt bien faire. Du réalisme, pas de l’utopisme.

Cécile Duflot et trois autres ministres n’ont pas attendu le séminaire pour réclamer le verdissement de la politique gouvernementale Mais le désir de Madame Duflot de voir une France ou l’accès au logement pour tous ne sera plus ‘un facteur de stress ou d’incertitude’ mais plutôt ‘une étape plaisante de la vie’ est peut-être quand-même un projet chimérique.

Entretemps les figures de proue de l’UMP font l’inventaire des années Sarkozy et essaient de ‘solder le passé’ pour préparer l’avenir.

À quoi la France va-t-elle ressembler en 2025 ? Et bien, moi, je ne suis pas voyante extra-lucide …

L'Élysée

L’Élysée (Photo credit: ActuaLitté)

FRANCE IN 2025

That’s the title of a seminar organised by the French government for its return to work yesterday. A good idea or a publicity stunt? A serious attempt to predict the future or a waste of time?

We often criticise politicians for their short-termism and only being concerned with the next elections. According to Harlem Désir, first secretary of the socialist party, Mr Sarkozy ‘didn’t see any further than the next text message’.

It’s easy to suspect a diversion or to scoff like Marine Le Pen who finds this seminar ‘grotesque’. But trying to envisage the future is surely a good idea. Realism rather than utopianism.

Cécile Duflot and three other ministers didn’t wait for the seminar to call for the greening of government policy. But Mrs Duflot’s desire to see a France where access to housing for everybody is no longer ‘stressful or uncertain’ but instead ‘a pleasant stage in life’ is perhaps a pipe dream.

Meanwhile, the leading lights of the UMP are taking stock of the Sarkozy years and trying to draw a line under the past in order to prepare for the future.

What will France be like in 2025? Well, I’m not clairvoyant …


INSULTER LE PRÉSIDENT

août 2, 2013

Allez y, foncez, vous êtes désormais libre d’insulter le chef de l’État sans aucun scrupule et sans risquer d’être poursuivi en justice si vous dites ce que vous pensez du Président de la République.

Une loi qui date de 1881 qui punissait le délit d’offense au Président vient d’être abrogée. C’était grand temps. Entre 1881 et 1958, la loi n’avait été invoquée que neuf fois, mais d’après un article de Time Magazine, 350 personnes ont été condamnés pour avoir insulté le Général de Gaulle pendant sa présidence. En 1964, François Mitterrand se moquait déjà d’un régime capable d’imposer une amende de 500 francs à un citoyen qui avait crié « À la retraite » au passage du Général de Gaulle.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme s’est prononcée contre la France  pour avoir condamné Hervé Eon à 30 euros d’amende pour avoir porté une pancarte devant Nicolas Sarkozy où était inscrite la phrase « Casse-toi pov’ con ». L’ironie c’est que c’est la même phrase que Monsieur Sarkozy lui-même a lancée à un inconnu au Salon de l’Agriculture en 2008. Une phrase devenue, depuis lors,  une des plus célebres formules du siècle.

Pour en savoir plus, lisez le livre de Raphaël Meltz qui raconte l’histoire des injures au chef de l’État du premier malfaiteur au dernier : De voyou à pov’con.

 

A sign for the Quai General de Gaulle in Amboi...

Quai General de Gaulle, Amboise, France                 (Photo credit: Wikipedia)

INSULTING THE PRESIDENT

Go for it, you’re now free to insult the head of State without compunction and without the risk of being taken to court if you say what you think about the President of the Republic.

A law dating from 1881 which punished the offence of insulting the President has just been repealed. It was about time. Between 1881 and 1958, the law was only invoked nine times but, according to an article in Time Magazine, 350 people were convicted of having insulted General de Gaulle during his presidency. In 1964, François Mitterrand was already poking fun at a regime capable of fining a citizen 500 francs for having called out “Retire!” when General de Gaulle went by.

The European Court of Human Rights ruled against France for having given Hervé Eon a 30 euro fine for carrying a placard in front of Nicolas Sarkozy on which was written the phrase  « Casse-toi pov’ con » (Get lost you poor jerk). The irony is that this is the same phrase that Mr Sarkozy himself hurled at a stranger at the Agriculture Show in 2008. A phrase which, since then, has become one of the most famous catchphrases of the century.

To find out more, read Raphaël Meltz’s book which tells the story of insults to the head of state from the first wrongdoer to the last: De voyou à pov’con (From Hooligan to Poor Jerk).

 

 

 


SARKO DÉFRAYE LA CHRONIQUE DE NOUVEAU

mars 26, 2013

Nicolas Sarkozy aurait préféré ne pas être propulsé sous les projecteurs suite à sa mise en examen pour abus de faiblesse dans la longue affaire Bettencourt. Mais les médias prennent un malin plaisir à commenter sa disgrâce potentielle.

Liliane Bettencourt, veuve de l’ancien ministre André Bettencourt, est censée être la personne la plus riche en France. Héritière de L’Oréal, sa fortune est estimée à 30 milliards de US$. Âgée de 90 ans, elle est soupçonnée de fraude fiscale, grâce aux écoutes téléphoniques pirates du journal en ligne Médiapart.

On prétend que la campagne présidentielle de 2007 de  Nicolas Sarkozy a été financée illégalement par Madame Bettencourt. D’après un rapport d’un député cité sur www.atlantico.fr, 700 000 personnes sont actuellement jugées « incapables » en France. Matière à réfléchir.

Plusieurs politiques profitent de l’occasion pour lancer une vanne contre le juge d’instruction, Jean-Michel Gentil, responsable de l’affaire. Une lutte de pouvoir entre l’exécutif et le judiciaire est du domaine du possible.

This image shows Nicolas Sarkozy who is presid...

 (Photo credit: Wikipedia)

 

SARKO BACK IN THE HEADLINES

Nicolas Sarkozy would have preferred not to be in the limelight again following his investigation for ‘abus de faiblesse’ (fraudulent abuse of a person’s weakness) in the long-running Bettencourt affair. But the media are gleefully commenting on his potential disgrace.

Liliane Bettencourt, widow of former minsiter André Bettencourt, is reputed to be the richest person in France. The L’Oréal heiress’ fortune is estimated at 30 billion US$. Aged 90, she is suspected of fiscal fraud, thanks to phone hacking by the online newspaperMédiapart.

It’s alleged that Nicolas Sarkozy’s 2007 presidential election campaign was illegally financed by Mrs Bettencourt. According to a report by a French MP quoted on www.atlantico.fr, 700,000 people in France are currently considered to be “incapable”. Food for thought.

Several politicians are seizing the chance to have a go at the investigating judge in charge of the case, Jean-Michel Gentil. A power struggle between the executive and the judiciary is not beyond the realms of possibility.