LES FEMMES TRAVAILLENT GRATUITEMENT

novembre 29, 2021

Vous connaissez peut-être l’expression travailler pour des prunes. Mais saviez-vous que, à partir du 3 novembre 9h22 et jusqu’à la fin de l’année, les femmes françaises “travaillent gratuitement”. C’est ce que rapporte la newsletter féministe, Les Glorieuses. Leur façon accrocheuse de signaler cette inégalité ressemble au jour de dépassement où on dépasse la capacité annuelle de la planète de soutenir l’humanité qui arrive chaque année de plus en plus tôt.

Juste parce que les deux mots clés sont entre guillemets, ça ne doit pas réduire leur impact. Toujours est-il que les inégalités salariales persistent. L’écart des salaires entre les femmes et les hommes se creuse même, une différence de 16,5% en 2021 contre 15,5% en 2020.

En plus de vouloir redresser cette inégalité, Les Glorieuses plaidoie pour une revalorisation des salaires des emplois ou les femmes sont les plus nombreuses, comme la profession d’infirmier et de sage-femme.

Le phénomène n’est évidemment pas propre à la France. Selon une étude du groupe New Street Consulting publiée en août 2021, les femmes administratrices des cent entreprises les mieux cotées à la bourse de Londres sont payées 73% moins que leurs homologues masculins.

Il reste encore du chemin à faire. Emmanuel Macron a déclaré l’égalité hommes-femmes une des grandes causes de son quinquennat. Travailler gratuitement doit être relégué aux oubliettes. Il aurait avantage à se remuer …

WOMEN ARE WORKING FOR NOTHING

You may know the expression “working for peanuts” (or plums in French). But did you know that from 3 November 9.22am and until the end of the year, French women are “working for free”.

That’s what the feminist newsletter “Les Glorieuses” (the glorious ones) is reporting. Their eyecatching way of pointing out this inequality is rather like overshoot day when our annual capacity to sustain human life on earth comes earlier and earlier every year.

Just because the two key words are in inverted commas, this shouldn’t diminish their impact. The fact remains that pay inequalities persist. The salary gap between women and men is even widening, a difference of 16.5% in 2021 compared to 15.5% in 2020.

As well as wanting to put an end to this inequality, Les Glorieuses advocates a revaluation of salaries for jobs where women predominate, such as nursing and midwifery.

Of course the phenomenon is not peculiar to France. According to a study by the New Street Consulting group published in August 2021, female directors of the top 100 companies quoted on the London stock exchange are paid 73% less than their male counterparts.

There’s still some way to go. Emmanuel Macron declared gender equality as one of the big causes of his five year term of office. Working for free should be consigned to the history books. He’d better get a move on …


LE JOUR DU DÉPASSEMENT

août 15, 2016

On vient de dépasser le jour du dépassement. Selon l’ONG écologiste Global Footprint Network, lundi dernier on aurait dépassé la capacité annuelle de la planète de soutenir l’humanité, qui compte actuellement sept milliards trois cents millions de personnes. Si le monde entier avait la même empreinte écologique que les habitants des États-Unis, il nous faudrait six planètes, la même empreinte que l’Europe, il nous en faudrait trois.

Et plus inquiétant encore, c’est que ce jour du dépassement arrive chaque année de plus en plus tôt. En 2011, la date-clé était le 25 septembre, en 2005 le 20 octobre et en l’an 2000 le 1er novembre. Le suicide de l’humanité semble être en plein vol.

Certains accusent Global Footprint Network d’alarmisme et contestent leurs statistiques et méthodologies. D’autres les couvrent d’éloges d’avoir eu le courage de signaler le problème. Il est indéniable que vivre au-dessus de ses moyens entraîne toujours de mauvaises conséquences et des résultats inattendus. Faire face à ce scénario apocalyptique ne sera pas facile, mais les générations futures vont s’en vouloir à nous si on ne fait rien pour limiter la population de la terre, notre consommation excessive et notre façon de nous nourrir.

Devrait-on pécher par excès de prudence? Nous baser sur le principe de précaution? Ou vaut-il mieux faire fi de toute prudence, croiser les doigts et s’en remettre à la technique de trouver des solutions qui sauveront la planète. À nous de décider …

 

 

OVERSHOOT DAY

We’ve just gone past ‘overshoot day’. According to the environmental NGO ‘Global Footprint Network’, last Monday we are said to have exceeded the planet’s annual capacity to sustain humanity, which now numbers seven billion three hundred million people. If the whole world had the same ecological footprint at the inhabitants of the United States, we’d need six planets, the same footprint as Europe, we’d need three.

Most worryingly of all is that this ‘overshoot day’ is coming earlier and earlier every year. In 2011, the key date was 25 September, in 2005 20 October and in the year 2000 1st November. Humanity’s suicide seems to be in full flight.

Some people are accusing Global Footprint Network of alarmism and dispute their statistics and methodologies. Others heap praise on them for having the courage to point out the problem. There’s no denying that living beyond your means always entails bad consequences and unexpected outcomes. Facing up to this apocalyptic scenario won’t be easy, but future generations will hold it against us if we do nothing to limit the earth’s population, our excessive consumption and our way of eating.

Should we err on the side of caution? Adopt the precautionary principle? Or would it be better to throw caution to the winds, cross our fingers and rely on technology to find the solutions to save the planet? It’s up to us to decide …