MINUTE PAPILLON!

mars 2, 2021

L’expression:

Minute Papillon!

Qu’est-ce que ça signifie?

Un instant! Pas trop vite! Ne sois pas si pressé! ou Je ne suis pas d’accord

L’origine de cette expression colorée est controversée. Une explication remonte aux années 30: les journalistes du Canard Enchaîné* fréquentaient un café où il y avait un serveur du nom de Papillon. Quand on l’appelait, il répondait toujours “Minute, j’arrive”. Donc on l’a surnommé Minute Papillon et on patientait, peut-être plus qu’une minute, pour le prochain verre.

Mais d’autres pensent qu’elle fait simplement allusion à cet insecte bien-aimé qui orne nos jardins, passant d’une fleur à une autre, et ne se pose jamais plus d’une petite minute.

Ah, les papillons! Quelle beauté! Les paons du jour, les vulcains, les vanesses, les aurores, les machaons et plein d’autres nous remontent le moral quand on les aperçoit au jardin. Si vous voulez les attirer, il vous faut des plantes comme le zinnia, la valériane, le sedum, l’ortie, le fenouil, la rose trémière. Ou bien l’arbuste que tout le monde connaît ‘l’arbre aux papillons’, autrement dit le buddléia, dont les fleurs en grappes attirent les papillons à coup sûr de juillet à septembre.

Quoi qu’il en soit, la prochaine fois que vous exigez que votre interlocuteur patiente un peu – c’est peut-être un moulin à paroles et vous n’arrivez pas à en placer une – vous n’avez qu’à prononcer cette expression: Minute Papillon!

* Pour en savoir un peu plus au sujet du journal Le Canard Enchainé: https://saliannefrenchfocus.wordpress.com/2013/05/07/devant-le-kiosque-3/

HOLD ON A SECOND!

The expression:

Minute Papillon!

What does it mean?

Just a moment! Not so fast! Hold on! or I don’t agree

The origin of this colourful expression is disputed. One explanation dates from the 1930s: journalists from the ‘Canard Enchainé’* used to frequent a café where there was a waiter called Papillon. When you called him, he always replied “Just a minute, I’m coming”. So he was nicknamed Minute Papillon and people waited, maybe longer than a minute, for their next drink.

Others think it simply refers to the well-loved insect which graces our gardens, flitting from one flower to the next, never settling for more than a minute or so.

Ah, butterflies! They’re so beautiful! Peacocks, red admirals, painted ladies, orange tips, swallowtails and many more cheer us up when we see them in the garden. If you want to attract them, you need plants like zinnia, valerian, sedum, nettle, fennel, hollyhock. Or else the shrub which everyone knows ‘the butterfly bush’, otherwise known as buddleia, whose bunches of flowers never fail to attract butterflies between July and September.

In any event, the next time you want to get someone to wait for a moment – perhaps they talk nineteen to the dozen and you can’t get a word in edgeways – all you need to do is to use this expression: Minute Papillon! (Just a minute, butterfly!)

* To find out a bit more about the newspaper ‘The Chained Duck’: https://saliannefrenchfocus.wordpress.com/2013/05/07/devant-le-kiosque-3/


DE L’HUMOUR VRAIMENT LIMITE ?

septembre 17, 2013

Certains disent que les japonais n’ont pas de l’humour. C’est une question de culture : l’humour japonais ne fait rire que les japonais. Ils détestent l’humour noir , préférant les clowns.

Faire rire les gens, ce n’est pas de la tarte, mais je dois avouer que je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un fou rire en regardant les desseins humoristiques publiés dans l’hebdomadaire Le Canard Enchainé la semaine dernière. Une des images, signée Cabu, montre deux lutteurs de sumo émaciés, dont l’un avec trois jambes et l’autre avec trois bras, et un commentateur qui dit ‘Grâce à Fukoshima, le sumo est devenu discipline olympique’. Un autre dessein montre une piscine olympique ‘déjà construite’ à Fukoshima pour les JO de 2020.

Fukoshima est un point sensible et on peut bien comprendre que les japonais sont mal à l’aise avec des blagues à ce sujet car au fond il n’y a pas de quoi rire. Mais pourquoi en faire toute une affaire ? Les français se bidonnent ? C’est peut-être vraiment limite, mais ne vaut-il pas mieux les ignorer ?

Je ne prends pas le sujet à la légère. Pour bien comprendre la situation actuelle au centrale nucléaire japonais, une courte vidéo Le Monde (2’14’’)  vivement recommandée vous l’explique :

http://www.lemonde.fr/japon/video/2013/09/07/comprendre-la-situation-a-fukushima-en-deux-minutes_3472694_1492975.html

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HUMOUR CLOSE TO THE BONE

Some people say that the Japanese have no sense of humour. It’s a question of culture: Japanese humour only makes the Japanese laugh. They hate black humour, preferring clowns.

Making people laugh isn’t a piece of cake,but I must admit that I couldn’t help but giggle when I saw the cartoons published in the weekly magazine ‘Le Canard Enchainé’ last week.One of the pictures, by Cabu, shows two emaciated sumo wrestlers, one with three legs and the other with three arms, and a commentator saying that ‘Thanks to Fukoshima, sumo has become an Olympic discipline.’ Another drawing shows an Olympic swimming pool ‘already constructed’ at Fukoshima for the 2020 Olympic games.

Fukoshima is a sore point and it’s easy to understand that the Japanese are ill at ease with jokes on this subject because, all things considered, it’s no laughing matter. But why make such a fuss? French people are killing themselves laughing? Maybe it’s a bit close to the bone, but wouldn’t it be better just to ignore them ?

I don’t take the subject lightly. If you want to understand the current situation at the Japanese nuclear plant, a short highly recommended Le Monde video (2’14”) explains it:

http://www.lemonde.fr/japon/video/2013/09/07/comprendre-la-situation-a-fukushima-en-deux-minutes_3472694_1492975.html


DEVANT LE KIOSQUE 3 : LE CANARD ENCHAINÉ

mai 7, 2013

Vous vous trouvez perplexe devant le kiosque ? Vous restez sidéré par l’embarras du choix? Quel hebdo acheter pour améliorer votre français?

Cet article est le troisième d’une série qui fait ressortir quelques hebdomadaires français parmi les plus connus.

Do you find yourself stumped at the newsstand? Are you staggered by the huge choice? Which weekly magazine should you buy to help you improve your French?

This post is the third in a series highlighting some of the most well-known French weeklies.

 

Homme lisant le canard

Homme lisant le canard (Photo credit: matteoartizzu)

DEVANT LE KIOSQUE (3 )

Le Canard Enchaîné  –  ‘Notre métier c’est d’informer et de distraire nos lecteurs avec du papier journal et de l’encre’

Il n’y en a qu’un comme ça : un hebdomadaire à gros tirage, avec une présence Internet quasi inexistante, qui ne permet pas de publicité, et qui est pourtant en très bonne santé.

Fondé en 1915, Le Canard est devenu une institution. Huit pages de satire, d’humour, de caricatures et de révélations à faire trembler les gouvernements.

On peut l’assimiler  au Private Eye britannique avec son journalisme d’investigation, son style satirique, ses interviews imaginaires et ses caricatures. Il cible le lecteur ‘moyen’ en utilisant des mots entendus au zinc. Plusieurs expressions populaires lui sont attribuées, comme minute papillon, étranges lucarnes et bla-bla-bla.

Quelle est l’origine de ce nom bizarre ? Il fait allusion au journal radical L’homme libre qui était l’objet de censure gouvernementale au début de la première Guerre Mondiale et qui a changé son nom à L’homme enchaîné. Un canard est aussi un mot argotique qui veut dire journal, ou une rumeur salace.

Aligné politiquement ni à la gauche ni à la droite, Le Canard sort le mercredi, bourré d’articles rédigés à la main par sa petite équipe de journalistes doués,  dont les sources dénonciatrices fiables se cachent au sein du gouvernement, des services de renseignements et de l’armée. On dit que c’est le seul journal capable de faire peur aux politiques. Si vous voulez plonger dans la vie politique française, achetez-vous un Canard.

 

Le Canard Enchaine

Le Canard Enchaine (Photo credit: SteveR-)

AT THE NEWSSTAND (3)

Le Canard Enchaîné  (The Chained Duck) –  ‘Our job is to inform and amuse our readers with pen and paper’

It’s unique: a weekly magazine with a wide circulation and virtually no Internet presence which doesn’t allow any advertising and which nevertheless has a healthy readership.

Founded in 1915, ‘Le Canard’ has become an institution. Eight pages of satire, humour and revelations which can make governments tremble.

It’s sometimes compared to Britain’s ‘Private Eye’ with its investigative journalism, its satirical style, its bogus interviews and cartoons. It targets the ‘average’ reader by using the sort of language you’d hear in the pub. It’s been the source of several popular expressions like minute papillon (hold on), étranges lucarnes (strange windows, i.e. television) and bla-bla-bla (waffle).

Where does its strange name come from? It’s a reference to a radical newspaper ‘L’homme libre’ (the free man) which was censored by the government at the start of the First World War and changed its name to ‘L’homme enchaîné’ (the chained man). ‘Canard’ is also a slang word for a newspaper or a salacious rumour.

Politically aligned to neither left nor right, the ‘Canard’ comes out on Wednesdays, full of articles written by hand by its small team of talented journalists whose reliable whistle-blowing sources are hidden at the heart of government, the intelligence services and the military. It’s said that it’s the only paper that can strike fear into the hearts of politicians. If you want to immerse yourself in French politics, buy yourself a ‘Canard’.