Elles sont devenues une institution française, une partie intrinsèque des grandes vacances. Mais de plus en plus des colos ferment. Dans les années soixante, 4 000 000 enfants partaient en colo, aujourd’hui ce n’est plus que 1 200 000 enfants. Selon un rapport du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, elles risquent de disparaître totalement d’ici 2030.
Les premières colonies de vacances étaient en Suisse dans les années 1870. Grâce au pasteur Hermann Walter Bion, 68 enfants de la ville de Zürich sont partis en montagne pour des vacances de trois semaines chez des paysans.
Les premières colonies en France sont attribuées au philanthrope Edmond Cottinet qui, en 1883, a convaincu la Caisse des écoles (qui venait d’être généralisée à chaque municipalité par les réformes de Jules Ferry) de financer des séjours à la campagne de certains élèves pauvres du IXe arrondissement de Paris.
Plutôt que d’aller chez des familles, les enfants sont allés dans des centres, surveillés par un personnel spécialisé: les moniteurs et monitrices (les monos), aujourd’hui appelés des animateurs. L’objectif fondamental des colos était l’apprentissage du vivre-ensemble et de l’autonomie avec l’ambition de diffuser cette fraternité dans le reste de la société.
Depuis les années 80, les colonies généralistes destinées aux enfants de la classe ouvrière ont laissé place à des centres à thème destinés aux enfants de familles aisées.
Souvenez-vous du tube de l’été 1966 de Pierre Perret Les jolies colonies de vacances? Les paroles représentaient la lettre d’un petit garçon à ses parents, énumérant les problèmes des monos, de la cantine, des punitions, des maladies et même de la traite des blanches! Écoutez la chanson ici: https://www.youtube.com/watch?v=oeCM3V2lqfw
Lecture complémentaire dans l’archive de ce blog: La journée des oubliés de vacances du 27 août 2013 et La laïcité des écoles françaises du 10 septembre 2013
SUMMER CAMPS
They became a French institution, an intrinsic part of the summer holidays. But more and more ‘colos’ (colonies, ie summer camps) are closing. In the sixties, 4 million children went to summer camps, today it’s only 1.2 million. According to a report from the ministry of Towns, Youth & Sport, they are in danger of disappearing completely by 2030.
The first summer camps were in Switzerland in the 1870s. Thanks to the (Protestant) minister Hermann Walter Bion, 68 children from the town of Zürich went for three-week holidays with peasant families in the mountains.
The philanthropist Edmond Cottinet is credited with the first camps in France in 1883. He persuaded the ‘caisse des écoles’ (schools funding body), (which had just been devolved to local councils by the Jules Ferry reforms), to fund country holidays for some poor children from the 9th arrondissement of Paris.
Rather than going to stay with families, the children went to centres which were supervised by specialised staff: the monitors (the ‘monos’), today known as ‘animateurs’ (activity leaders). The basic aim of the camps was to learn about living together and independence, with the hope of spreading this ‘brotherhood’ to the rest of society
Since the eighties, the general camps which were meant for working class children have given way to themed centres attracting children from well-off families.
Do you remember Pierre Perret’s hit of summer 1966 ‘Les jolies colonies de vacances’? The words were meant to be a young boy’s letter to his parents, listing problems with the monitors, the food, the punishments, the illnesses and even the white slave trade! Listen to the song here: https://www.youtube.com/watch?v=oeCM3V2lqfw
Further reading in this blog’s archive:
La journée des oubliés de vacances (The day for children who didn’t get a holiday) dated 27 August 2013 et La laïcité des écoles françaises (The secularism of French schools) dated 10 September 2013