Le 10 juillet est une date importante dans le calendrier de l’organisation écologiste Greenpeace. Car c’est le 10 juillet 1985 que les services secrets français ont détruit le Rainbow Warrior et entraîné la mort de Fernando Pereira, photographe portugais et membre de l’équipage de Greenpeace.
Ce triste épisode scandaleux a eu lieu en Nouvelle Zélande. Les saboteurs voulaient empêcher les militants de Greenpeace de perturber les essais nucléaires français sur l’atoll de Mururoa dans le Pacifique.
Le navire a coulé dans le port d’Auckland, éventré par deux bombes. Le sabotage avait tourné mal. Pendant deux mois, Charles Hernu, ministre de la Défense, a nié l’implication de la France dans l’attentat, mais il a fini par démissionner. Il n’y a pas eu d’enquête parlementaire. Aucun gouvernement sauf la Nouvelle Zélande n’a condamné l’action française et on a continué d’étouffer l’affaire. Avec le recul du temps, chacun sait que c’était un acte de terrorisme soutenu par l’État et que le président de la République, François Mitterrand, était au courant.
Après cette affaire, Greenpeace, dont la philosophie est fondée sur des principes d’action directe non-violente et de témoignage au tort moral, a vu sa popularité monter dans le monde entier. En 1996, le Rainbow Warrior II, qui a remplacé le chalutier détruit, a été attaqué par des militaires français qui ont employé des bombes lacrymogènes et démoli du matériel. Il a pris sa retraite en 2011, remplacé par le Rainbow Warrior III, un navire spécialement construit afin de permettre à Greenpeace de poursuivre ses campagnes.
THE RAINBOW WARRIOR
The 10th July is an important date in the calendar of the environmental organisation Greenpeace. Because it was on 10 July 1985 that the French secret services destroyed the Rainbow Warrior and caused the death of Fernando Pereira, a Portuguese photographer and member of the Greenpeace crew.
This sad, scandalous episode took place in New Zealand. The saboteurs wanted to prevent Greenpeace militants from interfering with French nuclear tests in Mururoa in the Pacific.
The boat sank in the port of Auckland, torn apart by two bombs. The sabotage had gone badly. For two months, Charles Hernu, minister of Defence, denied French involvement in the attack, but he ended up resigning. There was no parliamentary enquiry. No government outside of New Zealand condemned the French action and the cover-up continued. With the passage of time, it’s become common knowledge that this was a state-sponsored act of terrorism and that the French president, François Mitterrand, was aware of the situation.
After this affair, Greenpeace, whose ethos is based on the principles of non-violent direct action and bearing witness to moral wrong, saw its popularity increase all around the world. In 1996, the Rainbow Warrior II, which replaced the destroyed trawler, was attacked by the French military who used tear gas and smashed up equipment. It was replaced in 2011 by the Rainbow Warrior III, a boat purpose-built for Greenpeace campaigning.