C’est une expression qui pourrait vous rendre perplexe. Parlons d’abord du beauf que l’on peut employer comme nom ou comme adjectif.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les profiteurs du marché noir se faisaient appeler les BOFS (acronyme de Bœuf-Œufs-Fromage). Dans les années 70, le dessinateur Cabu a créé dans Charlie Hebdo un personnage descendant du BOF : le beauf (abbréviation de ‘beau-frère’). Dans sa première version, c’était l’archétype du patron de bistrot, de l’ouvrier ou du petit commerçant qui se spécialisait dans la résolution des problèmes politiques et économiques du pays, sujets sur lesquels il n’était pas du tout informé.
Imbécile et facho, de nos jours, le beauf typique ne lit jamais, il aime les blagues sexistes et racistes, il fait des fautes de français, il aime dire ‘il parait que …’ Dans le dictionnaire Larousse, vous trouverez la définition suivante : type de Français moyen, réactionnaire et raciste, inspiré d’un personnage de bandes dessinées. Tout le monde connaît au moins un beauf, même si sa sœur n’est pas mariée.
Quant à la construction ‘adjectif’ de chez ‘adjectif’, elle remplace ‘très très’ + adjectif ou ‘il n’y a pas plus’+ adjectif. Apparue assez récemment dans l’usage, surout chez les jeunes, c’est une façon de parler amusante qui souligne l’intensité de vos sentiments. On peut employer cette tournure pour parler de n’importe quoi : Il est grand de chez grand, elle est bête de chez bête etc.
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BEAUF DE CHEZ BEAUF
This is an expression which you may find puzzling. Let’s talk first of all about ‘beauf’ which can be used as a noun or an adjective.
During the second world war, black marketeers were known as BOFS (an acronym of Bœuf-Œufs-Fromage (beef, eggs cheese). In the seventies, the cartoonist Cabu created a character in Charlie Hebdo magazine, who was a sort of descendant of the BOF: the ‘beauf’ (an abbreviation of beau-frère (brother-in-law). In his original incarnation, he was the archetype café owner, workman or small shopkeeper who specialised in solving the country’s political and economic problems, subjects about which he knew nothing.
Idiotic and fascist, nowadays the typical ‘beauf’ never reads anything, likes sexist and racist jokes, makes mistakes in his French, likes to say ‘they say that …’ In the Larousse dictionary you’ll find the following definition: ‘type of average Frenchman, reactionary and racist, inspired by a cartoon charactes’. Everybody knows at least one ‘beauf’, even if their sister isn’t married.
As for the ‘adjectif’ de chez ‘adjectif’ construction, it replaces ‘très très’ + adjectif or ‘il n’y a pas plus’+ adjectif. Appearing in common usage fairly recently, particularly amongst young people, it’s a mode of expression which stresses the intensity of your feelings. You can use this turn of phrase to talk about anything: Il est grand de chez grand (he’s very very tall), elle est bête de chez bête (she’s very very stupid) etc.
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