UNE QUESTION DE SAISON

octobre 31, 2022

Quelle est la différence entre une citrouille et un potiron?

Ils sont tous les deux des cucurbitacées qui, à première vue, se ressemblent beaucoup.

Le potiron a un goût plus doux et sucré et est moins filandreux. Donc pour vos potages, choisissez le potiron. Pour distinguer entre les deux, étudiez le pédoncule. Celui de la citrouille est dur et fibreux avec des angles bien marqués, tandis que celui du potiron est plus souple au toucher et plus arrondi. La citrouille est toujours orange mais un potiron peut être orange, vert foncé ou jaune.

Si à la saison de la fête d’Halloween vous voulez sculpter une mascotte Jack-o-Lantern, trouvez plutôt une citrouille. Elles sont beaucoup moins chères et plus faciles à vider et à travailler la chair au couteau.

Beaucoup de Français dédaignent la grotesquerie d’Halloween à l’américaine, mais cette fête commercialisée s’approche à pas de loup depuis quelques années. Par bonheur, des enfants qui frappent à la porte pour demander des bonbons ou un sort sont encore rares.

Pourtant, la Toussaint se fête le 1er novembre, une occasion pour les membres d’une famille de se réunir au cimetière pour déposer des chrysanthèmes sur les tombes de leurs proches. Cette année, la Toussaint tombe un mardi, l’occasion donc de ‘faire le pont’, cette habitude bien-aimée des Français de partir en week-end prolongé.

A SEASONAL QUESTION

What’s the difference between a ‘citrouille’ and a ‘potiron’ pumpkin?

Both are cucurbitaceae which, at first sight, look very similar.

The ‘potiron’ pumpkin has a milder, sweeter taste and is less fibrous. So, for your soups, choose a ‘potiron’. To distinguish between the two, study the stalk. The ‘citrouille’ stalk is hard and fibrous with well defined angles, whereas the ‘potiron’ stalk is more supple to the touch and more rounded. A ‘citrouille’ is always orange, but a ‘potiron’ can be orange, dark green or yellow.

If, when Halloween comes round, you want to carve a Jack-o-Lantern mascot, get hold of a ‘citrouille’. They’re far cheaper and easier to hollow out and work on the flesh with a knife.

Many French people scorn the grotesqueness of the American-style Halloween, but this commercialised festival has been creeping up for several years. Fortunately, children knocking at the door asking for a trick or a treat are still rare.

However, All Saints Day is celebrated on 1st November, an occasion for family members to meet up at the cemetery to put chrysanthemums on their loved ones’ graves. This year, All Saints Day falls on a Tuesday, a chance to ‘faire le pont’ (make the bridge), that much-loved habit of French people of taking a long weekend when there’s a bank holiday.


18H30

octobre 24, 2022

Un homme et une femme sortent de l’immeuble “Gironde” dans un quartier d’affaires. Il est évident qu’ils sont des collègues de travail qui ne se connaissent pas bien. Ils sont hésitants tous les deux, un peu gênés, mais polis. On apprend qu’Éric travaille pour la boîte depuis 13 ans tandis que Mélissa vient de remplacer un employé licencié. Ils se dirigent ensemble vers l’arrêt de bus.

C’est le début du premier épisode de “18h30”, une web-série diffusée sur Arte et on est tout de suite plongés dans leur petit univers. Les épisodes suivants, chacun d’une durée très courte – de 5 à 7 minutes – débutent généralement à la sortie de ce même immeuble. La série couvre une période d’un an en 22 épisodes. Comme dit Télérama, un an de petits riens qui nous bouleversent.

Les personnages parlent à la vitesse normale – c’est-à-dire vite pour les débutants en français – mais ne soyez pas découragés. C’est un excellent exercice de compréhension et si vous regardez ces petits épisodes plusieurs fois, vous allez comprendre plus à chaque écoute. À chaque épisode, vous allez vous habituer aux voix des deux personnages et, je l’espère, vous amuser en même temps.

Les interprétations de Nicolas Grandhomme et de Pauline Étienne sont convaincantes et comiques. La musique de générique de piano et de violon contribue à l’attrait de ces émissions. À regarder sur https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019888/18h30/

Cette comédie douce-amère pleine de charme a été tournée à Bordeaux dans le quartier de Mériadeck, une partie de la ville qui n’était longtemps qu’un marais, mais les maladies ont conduit à son assèchement. Ensuite c’est devenu un quartier ouvrier pauvre, d’où l’expression bordelaise “C’est Mériadeck ici!”, signifiant “Quel bazar!” Restructuré et modernisé, Mériadeck est aujourd’hui un important quartier commercial et administratif.

18H30

A man and a woman come out of the “Gironde” building in a business quarter. It’s obvious that they’re work colleagues who don’t know each other well. Both are hesitant, a bit embarrassed, but polite. We learn that Éric has been working for the firm for 13 years whereas Mélissa has just replaced someone who was sacked. They head off to the bus stop together.

That’s the start of the first episode of “18h30”, a web series broadcast on Arte and we’re straightaway immersed in their little universe. The following very short episodes – 5-7 minutes long – usually begin in front of this same building. The series covers a period of a year in 22 episodes. As it says in Télérama (a magazine), a year of little nothings which make a big impression.

The characters speak at normal speed – that’s to say, fast for French beginners – but don’t be discouraged. It’s an excellent comprehension exercise and if you watch these little episodes several times, you’ll understand more each time you listen. With each episode, you’ll get used to the voices of the two characters and, I hope, enjoy yourself at the same time.

Nicolas Grandhomme and Pauline Étienne give convincing and comic performances. The piano and violin theme music contributes to the attraction of the programmes. Watch on https://www.arte.tv/fr/videos/RC-019888/18h30/

This charming bitter-sweet comedy was filmed in Bordeaux in Mériadeck, a quarter of the town which for a long time was just a swamp, but disease led to its draining. Then it became a poor working-class area, hence the Bordeaux expression “It’s Mériadeck here!”, meaning “What a mess!”. Restructured and modernised, Mériadeck is today an important commercial and administrative area.


DIRE AU REVOIR AUX TICKETS DE MÉTRO

octobre 17, 2022

Allez, admettez-le! Vous en avez au moins un, caché quelque part. Dans la poche d’un vieux sac ou d’un vieux portefeuille, dans la poche arrière d’un vieux jean que vous ne portez plus mais que vous ne vous décidez pas à jeter. Ou peut-être utilisé comme marque-page dans votre livre français préféré. Un petit souvenir d’un séjour dans la Ville Lumière qui vous tient toujours à coeur.

Eh bien, gardez-le, car ces tickets appartiendront bientôt au passé. Les distributeurs de tickets seront progressivement supprimés et d’ici 2025, il ne restera que les billets sur smartphone ou carte d’abonnement. Plus de carnets de tickets à partager avec vos proches.

Le premier ticket du métro parisien a été émis le 19 juillet 1900 à l’inauguration de la Ligne 1 qui reliait la porte Maillot à la porte de Vincennes en 30 minutes. À cette époque, les tarifs en “anciens francs” étaient de 15 centimes pour un billet de seconde classe, un aller-retour coûtait 20 centimes et 25 centimes pour la première classe. Ce jour-là, 30 000 billets ont été vendus. De nos jours, il se vend environ 10 millions de tickets par semaine et aujourd’hui un aller simple coûte €1,90.

À propos, y a-t-il des esitériophiles parmi vous? C’est comme ça qu’on appelle quelqu’un qui collectionne les titres de transport. Encore un joli mot, c’est le poinçonneur/la poinçonneuse, celui qui autrefois faisait des petits trous dans les billets. Le Poinçonneur des Lilas enregistré par Serge Gainsbourg en 1958, racontait la vie du poinçonneur, un métier qui est en train de disparaître. Regardez un petit film: https://www.youtube.com/watch?v=7CHHsd46rcc

Lecture complémentaire dans l’archive de Salianne:

SAY GOODBYE TO MÉTRO TICKETS

Come on, admit it! You’ve got at least one tucked away somewhere. In the pocket of an old handbag or wallet, in the back pocket of an old pair of jeans which you don’t wear any more, but can’t bring yourself to throw out. Or perhaps being used as a bookmark in your favourite French book. A little souvenir of a stay in the City of Light which is still important to you.

Well, hang on to it, as these tickets will soon be a thing of the past. Ticket machines will be gradually phased out and by 2025, it’ll be just tickets on smartphones or travelcards. No more books of tickets to share with your nearest and dearest.

The first Paris métro ticket was issued on 19 July 1900 for the inauguration of Line 1 which linked porte Maillot with porte de Vincennes in 30 minutes. At that time, the tariffs in “old francs” were 15 centimes for a second class ticket, a return ticket cost 20 centimes and it was 25 centimes for first class. On that day, 30,000 tickets were sold. Nowadays, it’s around 10 million tickets a week and a single ticket costs €1.90.

By the way, are there any “esitériophiles” out there? That’s the name given to someone who collects public transport tickets. Another lovely word is “le poinçonneur/la poinçonneuse”, the person who used to punch little holes in the tickets. “ Le Poinçonneur des Lilas: (the ticket puncher of the metro station porte des Lilas) recorded by Serge Gainsbourg in 1958, told the story of the life of a ticket puncher, a job which is fast disappearing. Watch a short film: https://www.youtube.com/watch?v=7CHHsd46rcc


LES STARS SE COUPENT LES CHEVEUX

octobre 10, 2022

Elles sont une cinquantaine d’actrices et de chanteuses françaises qui se sont coupé les cheveux en soutien aux femmes iraniennes. Mahsa Amini, une femme de 22 ans, a été arrêté par la police des moeurs pour avoir porté le voile de manière inappropriée. Ensuite elle est morte.

À l’initiative de trois avocats, dont Julie Couturier, la bâtonnière de Paris, les grands noms féminins du monde du cinéma et de la chanson ont sorti leurs ciseaux.

Dans une vidéo diffusée sur Internet la semaine dernière, ces stars engagées se sont filmées en train de se couper les cheveux. Une brochette de célébrités qui ont voulu démontrer leur solidarité avec les manifestantes en Iran, suite à la mort de la jeune femme. La vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Sur le compte Instagram Soutien femmes Iran, on voit Juliette Binoche, Marion Cotillard, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet et j’en passe. En fond musical, on entend la reprise de la chanson italienne Bella Ciao, chantée en persan par l’Iranienne Gandom, devenue un hymne de la révolte.

STARS CUT THEIR HAIR

There are about fifty French actresses and singers who’ve cut their hair in support of Iranian women. Mahsa Amini, a 22 year old woman, was arrested by the morality police for wearing the veil in an inappropriate way. Then she died.

On the initiative of three lawyers, including Julie Couturier, president of the Paris bar, big female names from the world of cinema and song got their scissors out.

In a video broadcast on the Internet last week, these committed stars filmed themselves cutting their hair. A whole bunch of celebrities who wanted to show their solidarity with demonstrators in Iran, following the death of the young woman. The video has gone viral on social networks.

On the Instagram account ‘Soutien Femmes Iran’ (‘Hair for Freedom’), you can see Juliette Binoche, Marion Cotillard, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg, Julie Gayet and many more. The background music you can hear is a cover of the Italian song ‘Bella Ciao’ sung in Persian by the Iranian Gandom, which has become an anthem of the rebellion.


LE RETOUR DU MANÈGE ENCHANTÉ

octobre 3, 2022

Saviez-vous que la série télévisée culte Le Manège Enchanté était d’origine française? Vous pourrez bientôt réentendre retentirTournicoti Tournicoton’, la formule magique qu’employait Zébulon pour envoyer la petite fille Margote au pays du Bois-Joli, car une nouvelle série française de 52 épisodes est en production par Method Animation.

Le Manège Enchanté a été créé au début des années soixante par Serge Danot. La première série (en noir et blanc) mélangeait la technique de l’animation avec des marionettes et n’avait que treize épisodes. Danot a fini par en faire 700, qui ont été émis dans une soixantaine de pays.

La version anglaise narrée par Eric Thompson (le père de l’actrice Emma Thompson) était quand même bien différente à l’originale. Thompson trouvait les histoires simplistiques et ennuyeuses. Il a donc baissé le son, gardé les séquences et créé ses propres histoires au fur et à mesure. C’est devenu une série culte, incontournable aussi bien pour les enfants que pour les adultes. À son apogée, il comptait quelque 8 millions de téléspectateurs britanniques.

Les fans de la série ont hâte de rencontrer de nouveau leurs personnages préférés comme le chien Pollux avec son accent anglais prononcé (il faisait ‘Bow-wow-wow’ au lieu de ‘Ouah ouah’) et Flappy, le lapin qui avait toujours sommeil. Pour le retour de la série, toujours destinée aux enfants, les personnages seront modernisés pour coller au jeune public d’aujourd’hui, tout en conservant l’ADN de l’original.

On attend avec impatience les nouvelles aventures de la petite fille Margote, le diable à ressort Zébulon, l’escargot Ambroise et la vache Azalée au pays du Bois-Joli. Y aura-t-il une nouvelle version anglaise? Je regrette, mais je ne suis pas au courant.

THE RETURN OF THE MAGIC ROUNDABOUT

Did you know that the cult TV series ‘The Magic Roundabout’ was originally French? You’ll soon be able to hear the words ‘Tournicoti Tournicoton’ ring out once again, the magic formula that Zébulon (Zebedee) used to send the little girl Margote (Florence) to the land of ‘Bois-Joli’.

The Magic Roundabout’ was created in the early sixties by Serge Danot. The first series (in black and white) combined animation techniques with puppets and only had thirteen episodes. Danot ending up making 700, which were broadcast in around sixty countries.

The English version narrated by Eric Thompson (father of actress Emma Thompson) was nonetheless somewhat different to the original. Thompson found the stories simplistic and dull. So he turned down the sound, kept the footage and created his own stories as he went along. It became a cult series, unmissable for both children and adults. At its height, there were some 8 million British viewers.

Fans of the series can’t wait to meet up with their favourite characters again, like the dog Pollux (Dougal (de Gaulle?) with his pronounced English accent (he used to go ‘Bow-wow-wow’ instead of ‘Ouah ouah’) and the sleepy rabbit Flappy (Dylan). For the relaunch, still aimed at children, the characters will be modernised to appeal to today’s youngsters whilst keeping the DNA of the original.

We’re looking forward to the new adventures of the little girl Margote (Florence), the jack-in-the-box Zébulon (Zebedee – ze baddie?), the snail Ambroise (Brian) and the cow Azalée (Ermintrude) in the land of ‘Bois-Joli’ (Beautiful Wood/laurel). Will there be a new English version? Sorry, but I don’t know.