Notre psyché est programmée: donner à manger aux oiseaux. Depuis sa petite enfance, on a aimé nourrir les canards du parc et remplir la mangeoire du jardin. Ce passe-temps national est encouragé par les ONG de protection de la nature pour le bien des oiseaux et pour la santé mentale des êtres humains qui renouent avec la nature. Rien de mal à cela, je vous entends dire.
Mais saviez-vous que nos actions bien intentionnées ne sont pas forcément une bonne idée? On doit réaliser que cette pratique a des conséquences imprévues, voire néfastes. La concurrence entre les espèces a des gagnants et des perdants. Les espèces dominantes qui se nourrissent habituellement des aliments fournis par l’homme ont vu leurs populations exploser. Les mésanges pinsonnières, les sitelles et les épeiches n’ont jamais eu la vie si belle. Par contre, les espèces subordonnées, comme par exemple les mésanges boréales, les pics épeichettes et les moucherolles voient leurs sites de nidification volés par les espèces dominantes et, par conséquence, leurs populations diminuent.
On pense rendre service aux oiseaux, mais cela entraîne une dépendance sur l’homme, surtout chez les plus jeunes, qui n’est pas raisonnable et pas du tout naturel. En outre, les mangeoires sont souvent un foyer de maladie pour certaines espèces qui les visitent? Une maladie parasitaire trichonomosis a anéanti plus de 60% des verdiers britanniques depuis 2006. D’autres espèces sont affectées dans une moindre mesure dont les pinsons et les moineaux. À propos, le pain serait nocif pour certaines espèces, notamment les canards.
Donc, si vous avez une mangeoire chez vous, nettoyez-la régulièrement et assurez-vous que la nourriture reste sèche. Pensez à la remplir uniquement quand il fait vraiment mauvais temps au coeur de l’hiver, pas pendant toute l’année. Les mangeoires attirent souvent les chats du coin, encore une raison pour les éviter. Une alternative beaucoup plus utile aux oiseaux serait d’améliorer leur habitat en plantant des plantes indigènes bénéfiques, en creusant des bassins, en substituant des haies aux clôtures. Réensauvager votre jardin va porter des fruits et nos amis à plumes vont vous en remercier.

FEEDING GARDEN BIRDS
Our psyche is hard-wired: feed the birds. Since we were small, we’ve loved feeding the ducks in the park and filling the birdfeeder in the garden. This national pastime is encouraged by nature protection NGOs for the good of the birds and for the mental health of human beings who reconnect with nature. Nothing wrong with that, I hear you say.
But did you know that our well-meaning actions are not necessarily a good idea? We should be aware that this practice has unexpected, even harmful consequences. Competition between species has winners and losers. The dominant species which regularly feed on food supplied by man have seen their populations explode. Great tits, nuthatches and great spotted woodpeckers have never had it so good. On the other hand, subordinate species, like for example willow tits, lesser-spotted woodpeckers and flycatchers are seeing their nest sites stolen by the dominant species and consequently their populations are declining.
We think we’re helping the birds, but this causes a dependence on man, particularly amongst young birds, which is not sensible and not at all natural. Also, bird feeders are often the cause of outbreaks of disease for some species which visit them? A parasitic disease trichonomosis has wiped out 60% of British greenfinches since 2006. Some other species are affected but less severely, including chaffinches and sparrows. By the way, bread is said to be harmful to certain species, especially ducks.
So, if you have a birdfeeder at your place, clean it regularly and make sure that the food stays dry. Try filling it only when the weather is really bad in the depths of winter, not all year round. Birdfeeders often attract the neighbourhood cats, another reason to avoid them. An alternative which is much more useful for birds is to improve their habitat by planting beneficial native species, digging ponds, replacing fences with hedges. Rewilding your garden will bear fruit and our feathered friends will thank you for it.