La candidature de la baguette française au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est actuellement en cours, mais c’est la baguette à 29 centimes d’euro de la chaîne Leclerc qui suscite la polémique chez les Français. Est-ce un simple produit d’appel ou est-ce que Leclerc a rogné sur les coûts de production pour produire une baguette de mauvaise qualité? L’avenir le dira.
Michel-Edouard Leclerc prétend faire ça au nom de la défense du pouvoir d’achat des Français à cette époque inflationniste, mais beaucoup de gens estiment qu’il le fait sur le dos des céréaliers, des meuniers et des boulangers. Ce prix cassé aura forcément un impact sur les boulangeries indépendantes, déjà sous forte pression. On en comptait 55 000 en 1970, aujourd’hui il n’en reste que 35 000. Seront-ils capables de survivre à cette concurrence déloyale?
Mais le prix n’excuse pas tout, en fin de compte c’est le goût qui importe. Si la France est une nation de la bonne chère, la plupart de ses citoyens n’accepteront pas un produit inférieur. Ils vont peut-être rejeter ce pain industriel et son prix alléché en faveur d’une nourriture plus saine et équilibrée.
Entretemps, à Autruy-sur-Juine en Loiret, la création d’un jeune boulanger Ferdinand Nicolas cartonne: c’est la baguette au charbon végétal. Ce pain noir a le même goût que la baguette tradition, avec un grand plus cependant: ce pain serait plus digestible et aiderait à baisser le cholesterol.

THE 29 CENTIME BAGUETTE
The baguette is currently a candidate for UNESCO’s intangible cultural heritage list, but it’s the Leclerc supermarket chain’s 29 centimes baguette which is causing controversy amongst French people. Is it simply a loss leader or has Leclerc cut production costs resulting in a poor quality baguette? Time will tell.
Michel-Edouard Leclerc claims to be doing this in the name of defending French people’s purchasing power during this inflationary period, but many people think he’s doing it at the expense of cereal growers, millers and bakers. This knockdown price will undoubtedly have an impact on independent bakeries, already under pressure. There were 55,000 in 1970, today they’re down to 35 000. Will they be able to survive this unfair competition?
But price isn’t everything, at the end of the day it’s taste that’s important. If France is a nation of good food, most of its citizens won’t accept an inferior product. They may reject this industrial bread and it’s tempting price in favour of more healthy and balanced food.
Meanwhile, in Autruy-sur-Juine in Loiret, a young baker Ferdinand Nicolas’ creation is a big success: it’s a vegetable carbon baguette. This black bread has the same taste as a traditional baguette, but with a big plus: it’s said to be more easily digested and helps to lower cholesterol.