“J’ai une petite idée” a dit Coluche quand il a lancé les Restos du Coeur en 1985. Et en 2014, on a vu l’ouverture du premier resto Bébés du Coeur et en 2016 un Camion du Coeur pour alimenter les gens de la rue. Mais l’aide alimentaire n’est qu’un aspect de l’aide sociale dont les plus démunis ont besoin.
Pierre-Yves Loaëc, lui aussi, a eu une petite idée. Dirigeant de la société Nobilito, une agence de communication de 25 salariés à Nantes, il lui arrivait souvent de croiser une femme qui dormait dans le froid devant la bouche d’aération du parking. Il s’est rendu compte que, pendant les heures de fermeture et le weekend, ses bureaux se prêteraient bien au logement de quelqu’un en difficulté.
Il a partagé son idée avec ses co-membres du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprise) et l’association a vite décollé. Les Bureaux du Coeur favorisent le logement gratuit de personnes en grande précarité: des réfugiés, des femmes victimes de violences conjugales, des SDF.
Depuis l’automne 2020, ils ont permis à une dizaine de personnes en difficulté de dormir dans les locaux chauffés d’entreprises nantaises. Les relations sociales avec les salariés encouragent la réinsertion en redonnant leur humanité aux ‘locataires’ et en réinstaurant leur amour-propre. Chacun des bénéficiaires a réussi à trouver ensuite leur propre logement.
L’idée n’était pas si petite que ça après tout. Sans aucun doute, Coluche l’approuverait.

OFFICES OF THE HEART
“I’ve got a little idea” said Coluche when he launched the Restos du Coeur (Restaurants of the Heart) in 1985. And in 2014, we saw the opening of the first Resto Bébé du Coeur (Restaurant of the Heart for babies) and in 2016 a Camion du Coeur (Lorry of the Heart) to feed people living on the street. But food aid is only one aspect of welfare assistance needed by the poorest people.
Pierre-Yves Loaëc had a little idea too. Boss of Nobilito, an advertising agency in Nantes with 25 staff, he often came across a woman sleeping in the cold in front of the air vent in the car park. He realised that, when his business was closed and at weekends, his offices would lend themselves to housing someone in difficulties.
He shared his idea with co-members of the CJD (Centre for young company managers) and the organisation soon took off. Les Bureaux du Coeur facilitates the free accommodation of people struggling to survive: refugees, women who are victims of domestic violence, the homeless.
Since autumn 2020, they have enabled around ten vulnerable people to sleep in the heated premises of companies in Nantes. Social interaction with the staff encourages reintegration into society by giving ‘tenants’ back their humanity and restoring self-esteem. Each of the beneficiaries has since managed to find their own accommodation.
It wasn’t such a small idea after all. Coluche would definitely approve.