Faire de la perruque: voilà une expression haute en couleur qui signifie faire, pendant les heures de travail, une tâche personnelle, souvent avec le matériel de l’entreprise.
À dire vrai, de temps en temps tous les employés de bureau ont travaillé pour leur propre compte au boulot. C’est inévitable pour ceux qui travaillent à plein temps. Dans la presse par exemple, des journalistes employés par une publication font aussi des piges et cela parfois pendant leurs heures de travail officielles. Mais l’arrivée généralisée du télétravail brouille la frontière maison-travail et risque d’entraîner une épidémie de faire de la perruque.
Déjà à la mode sous Louis XIII, c’est Louis XIV, chauve à 20 ans après avoir attrapé la typhoïde, qui a popularisé le port des perruques à la cour. L’aristocratie et la bourgeoise l’ont vite imité et la beauté de la perruque est devenue une indication de rang social. La révolution de 1789 a mis un terme à la pratique car, si vous portiez une perruque, vous risquiez de perdre la tête qu’elle enjolivait.
La perruque est devenue un symbole de tromperie, d’où l’expression, car le travail personnel au boulot est forcément dissimulé et la pratique trompe l’employeur. On dit que les coiffeurs d’autrefois ramassaient les cheveux coupés pour les vendre aux perruquiers, pour leur propre compte …

FAIRE DE LA PERRUQUE
Faire de la perruque (to do the wig!): here’s a colourful expression which means to do personal stuff during work hours, often using company equipment.
Truth to tell, from time to time all office workers have done private stuff at work. It’s unavoidable for full-time workers. In the press for example, journalists employed by a publication also do freelance work, sometimes during official company time. But the widespread adoption of home working is blurring the home-work boundary and risks leading to an epidemic of ‘wigging’.
Already fashionable under Louis XIII, it was Louis XIV, bald at age 20 after catching typhoid, who popularised wearing wigs at court. The aristocracy and bourgeoisie soon followed suit and the beauty of the wig became an indication of social status. The 1789 revolution put a stop to the practice since, if you wore a wig, you risked losing the head it was embellishing.
The wig became a symbol of deception, hence the expression, as, if you do personal stuff at work, it has of course to be concealed and the practice is deceiving the employer. They say that in the past hairdressers used to collect cut hair to sell it to wigmakers, for their own benefit …
Maintenant je suis en retraite, mais pendant mes jours de travail en Angleterre, on entendait de temps en temps l’expression . Selon Google, ça peut être traduit comme mais je crois qu’on en peut trouver une traduction meillure.
Comme, par exemple? Le dictionnaire Reverso donne l’explication “work on personal affairs on company time”, sans trouver une expression anglaise équivalente. J’attends les idées des lecteurs. Merci de votre commentaire.
Je pense que quelque chose s’est peut-être perdu dans la traduction. Voici ce que j’avais l’intention de dire (en anglais):
Nowadays I am retired, but during the time when I was working in England, the expression “doing a job for the Home Office” (a British government department) was sometimes heard. According to Google, that could be translated as « faire un travail pour le Home Office » (un département du gouvernement britannique) but I think a better translation could be found.
J’espère que rien ne va pas être perdu cette fois !
Jolie expression!