Pour les Anglais qui sont débutants en français. le genre des noms a toujours été une question controversée. Pourquoi différencier les noms de cette manière apparement arbitraire? Les pierres d’achoppement sont nombreuses. Il y a certaines règles, mais trop d’exceptions. Comment se souvenir des genres? Va-t-on me comprendre si je fais une erreur de genre? À quoi ça sert, tout ça?
L’académie française, l’institution auguste fondée en 1635 par le Cardinal Richelieu, est chargée de définir la langue française, mais ses décisions ne sont pas exécutoires. L’académie s’est prononcée récemment sur le genre de Covid-19.
Selon l’usage courant, on parlait du Covid au masculin. Mais au Canada où le masculin était de mise depuis le début, l’office québécois de la langue française a recommandé un changement de pratique en faveur du féminin. Le terme coronavirus désigne le virus, mais Covid-19 désigne la maladie, donc il est logique de parler de la Covid-19. L’académie française a emboité le pas et a tranché en faveur du féminin.
Pour les acronymes, c’est pareil. La règle stipule qu’il faut se reporter au genre du nom qui constitue le noyau de l’acronyme. Ainsi on parle de la SNCF (la société nationale des chemins de fer) mais du CIO (le comité international olympique). On distingue le FBI (le bureau fédéral d’enquête) de la CIA (l’agence (f) centrale de renseignement).
Bon, chers lecteurs et lectrices, ne vous en faites pas. Comme je dis toujours à mes étudiants, une erreur de ce genre n’est pas passible de la pendaison!
A QUESTION OF GENDER
For English people who are beginners in French, the gender of nouns has always been a vexed question. Why differentiate nouns in this apparently arbitrary way? Stumbling blocks are rife. There are certain rules, but too many exceptions. How do you remember genders. Will people understand me if I make a gender mistake? What’s the point of it all?
The Académie Française, the august institution founded in 1635 by Cardinal Richelieu, is responsible for defining the French language, but its decisions are not enforceable. The academy has recently given its view on the gender of Covid-19.
Based on standard usage, we used to talk about Covid-19 as masculine. But in Canada, where the masculine was the trend right from the start, the Québec office of the French language recommended a change in practice to the feminine. The term coronavirus refers to the virus (masculine), but Covid-19 denotes the illness (feminine), so it’s logical to talk about Covid-19 as feminine. The Académie Française followed suit and came down on the side of the feminine.
It’s the same sort of thing for acronyms. The rule stipulates that we should refer to the gender of the noun which constitutes the core of the acronym. So we talk about la SNCF ( la société nationale des chemins de fer – the French railways), but le CIO (le comité international olympique – the International Olympic Committee). You distinguish between le FBI ( le bureau fédéral d’enquête – Federal Bureau of Investigation) and la CIA ( l’agence (f) centrale de renseignement – the Central Intelligence Agency).
Well, dear readers, don’t worry. As I always say to my students, a mistake of this kind is not a hanging offence!