À Paris l’économie des petits boulots bat son plein. Un nouveau métier a surgi récemment, celui de juicer. Des auto-entrepreneurs rechargent les batteries de trottinettes.
Au mois de mai, il y avait déjà 15 000 trottinettes électriques en libre-service disponibles à Paris et le parc pourrait atteindre 40 000 avant la fin de l’année.
Le conseil de Paris, tout en soutenant cette alternative écolo à la voiture individuelle polluante, a dû adopter des mesures afin de protéger les piétons (on ne doit pas circuler sur les trottoirs), délimiter le stationnement, responsabiliser les opérateurs (déjà au nombre de 12) et réguler la flotte.
Beaucoup des juicers utilisent un véhicule pour récupérer les trottinettes. Pendant la journée on ne peut ramasser que les machines dont la batterie est vide. Après 9h du soir, on peut les ramasser toutes. Il faut les déposer avant 7 heures du matin, sinon on ne sera pas payé.
Inévitablement, la concurrence entre les juicers est forte. Un juicer aurait dit que c’est une activité “plutôt sportive: j’ai perdu 6 kilos depuis que j’ai commencé à charger des trottinettes”.
La trottinette a aussi débarqué à Bordeaux, Lyon, Marseille et Toulouse. La révolution du free-floating est en plein boum.
THE FREE-FLOATING REVOLUTION
The gig economy is in full swing. A new job has suddenly appeared in Paris, that of “juicer”. Self-employed people are working as electric scooter chargers.
In May there were already 15,000 self-service electric scooters available in Paris and the fleet could reach 40,000 by the end of the year.
The city council, whilst supporting this green alternative to polluting private cars, has had to adopt measures in order to protect pedestrians (riding on the pavement is not allowed), restrict parking, make operators (already there are 12 of them) understand their responsibilities and regulate the fleet.
A lot of the “juicers” use a vehicle to recover the scooters. During the day you’re only allowed to collect machines with flat batteries. After 9pm you can pick up any machine. You have to drop them off before 7 in the morning, otherwise you won’t get paid.
Inevitably there’s strong competition between “juicers”. A “juicer” is quoted as saying that it’s “a really athletic activity: I’ve lost 6 kilos since I started charging scooters”.
Scooters have also shown up in Bordeaux, Lyon, Marseille and Toulouse. The free-floating revolution is on the up.