LA PELUCHOLOGIE: UNE NOUVELLE SCIENCE?

septembre 30, 2019

Les jeunes habitants de la région Toulousaine se sont précipités à aider les chercheurs de l’université à l’occasion de la nuit européenne des chercheurs le 27 septembre. On leur avait demandé d’y déposer leurs nounours.

Beige, jaune ou blanc? Poil long ou court? Taille de la tête? L’équipe essaie de comprendre quels sont les traits qui font qu’un ourson en peluche est plus réconfortant qu’un autre. Le projet associe des chercheurs en sciences naturelles et en sciences cognitives qui photographient les “participants” et interrogent le public pour comparer leurs réactions aux différents nounours.

Bien sûr les enfants peuvent retrouver leurs nounours sains et saufs après cette grande expérience participative. On attend avec impatience les résultats qui seront publiés en ligne.

Entretemps, parmi toutes les nécrologies, hommages, critiques et articles qui ont suivi la disparition de l’ancien président de la République Jacques Chirac jeudi dernier, j’ai recueilli cette petite histoire charmante. Selon Le Monde, questionné en 1982, pour une raison indéterminée, sur l’animal en peluche de son enfance, Monsieur Chirac, à cette époque maire de Paris, a répondu le plus sérieusement du monde : « Je n’avais pas d’ours, mais j’avais un lapin auquel je tenais beaucoup ».

Si vous avez des souvenirs d’enfance concernant vos animaux en peluche, n’hésitez pas à les partager avec nous. Mon nounours préféré habite toujours chez moi …

CUDDLYTOYOLOGY: A NEW SCIENCE?

Young inhabitants of the Toulouse area rushed to help researchers at the university on the occasion of the European researchers night on 27 September. They had been asked to leave their teddies there.

Beige, yellow or white? Long or short hair? Size of head? The team is trying to understand what features make one teddy bear more comforting than another. The project brings together natural science and cognitive science researchers who are photographing the “participants” and asking the public questions to compare their reactions to different teddies.

Of course the children can get their teddies back safe and sound after this big participative experiment. We impatiently await the results which will be published on line.

Meanwhile, amongst all the obituaries, tributes, criticism and articles which have followed the death of former President Jacques Chirac last Thursday, I noted this charming little story. According to Le Monde, asked in 1982, for some unknown reason, about the cuddly toy he had as a child, Mr Chirac, mayor of Paris at that time, replied completely seriously: “I didn’t have a bear, but I had a rabbit which I was very attached to”.

If you have any childhood memories about your cuddly toys, don’t hesitate to share them with us. My favourite teddy still lives at my place …


LES FORTS DES HALLES

septembre 23, 2019

Reconnaissables à leurs blouses bleues et leurs énormes chapeaux – le fameux coltin – les forts étaient des manutentionnaires qui transportaient les marchandises de l’extérieur vers l’intérieur des pavillons des anciennes Halles de Paris. Les chapeaux étaient munis de calottes de plomb qui leur permettaient de porter de lourdes charges sur la tête.

Pour être embauché comme fort des Halles, il fallait être de nationalité française, avoir fait son service militaire, posséder un casier judiciaire vierge, mesurer au minimum 1,67 mètre et être capable de porter une charge de 200 kg sur une distance de 60 mètres. Une tradition parisienne voulait que les forts portent le muguet au Président de la République le matin de chaque premier mai.

C’était en quelque sorte l’aristocratie des Halles. La profession était hiérarchisée, les chefs portaient une médaille en argent, tandis que les simples forts portaient une simple médaille en cuivre.

L’activité des Halles a été transférée à Rungis en 1969 et la corporation n’a pas survécu au nouveau site. Ce métier spécialisé a donc disparu. Les anciennes Halles ont été démolies et remplacées par le Forum des Halles, un centre commercial qui accueillit 150 000 visiteurs par jour.

À noter: le mot ‘halle’ commence avec un H aspiré, c’est-à-dire on ne fait pas la liaison avec le mot précédent. On l’appelle ‘aspiré’, bien qu’il soit muet!

THE STRONGMEN OF THE HALLES

Recognisable by their blue blouses and enormous hats – the famous “coltin” – the strongmen were handlers who carried goods from outside to inside the old Paris market halls. The hats were equipped with lead linings which allowed them to carry heavy weights on their heads.

To get a job as a strongman, you had to be of French nationality, to have done your military service, to have a clear police record, to measure at least 1.67 metres and to be able to carry a 200 kg load over a distance of 60 metres. A Paris tradition held that the strongmen took the “muguet” (lily of the valley) to the President of the Republic on the morning of every 1st of May.

They were the sort of aristocracy of the Halles. The profession had a strict hierarchy, the bosses wearing a silver medal, whereas the ordinary strongmen wore a simple copper medal.

The activities of the Halles were transferred to Rungis in 1969 and the corporation didn’t survive the move to the new site. So this specialised profession has disappeared. The old Halles were demolished and replaced by the Forum des Halles, a shopping mall which attracts 150,000 visitors per day.

Note: the word ‘halle’ begins with an aspirate H, i.e. you don’t make the liaison with the previous word. It’s called ‘aspiré’, even though it’s silent!


C’EST UNE BONNE PLANQUE!

septembre 16, 2019

Il y en a qui ont de la veine. Il semble que, si vous êtes fonctionnaire en France, vous avez un emploi à vie, parfois même sans devoir travailler.

Le journal Midi Libre a dévoilé le cas d’un fonctionnaire à Pérols dans l’Hérault qui reçoit son salaire depuis douze ans sans rien faire.

L’employé a travaillé pendant 18 ans à la mairie, mais suite à un litige avec l’équipe municipale, comme le prévoit la loi, le cadre en question a été rattaché au centre de gestion de la fonction publique de l’Hérault qui devait lui trouver un nouveau poste. Mais ça fait déjà 12 ans sans qu’une solution se présente: le cadre reste sans affectation. En attendant, son salaire doit être payé à 75% par son ancien employeur et à 25% par le centre de gestion. On estime que la situation a coûté 483 000 euros à la ville.

Le maire, Jean-Pierre Rico, est prêt à aller jusqu’à la plus haute juridiction pour régler la situation. Selon lui, la commune n’est pas isolée car une trentaine d’agents privés d’emploi depuis 1990 sont toujours au registre des effectifs du centre de gestion.

Je trouve ça plus qu’ubuesque” a-t-il dit, “c’est du grotesque le plus total … la loi, en l’occurrence, est absurde”.

NICE WORK IF YOU CAN GET IT!

Some people have all the luck. Apparently, if you’re a civil servant in France, you’ve got a job for life, sometimes without even having to work.

The newspaper Midi Libre has revealed the case of a civil servant in Pérols in the Hérault who’s been being paid for twelve years without doing anything.

The employee worked at the town hall for 18 years, but following a dispute with the municipal team, as stipulated by the law, the executive in question was transferred to the administrative centre of the Hérault civil service, which was supposed to find him a new job. But it’s been 12 years without a solution being found: the manager remains without a posting. Meanwhile, 75% of his salary has to be covered by his former employer and 25% by the administrative centre. It’s estimated that the situation has cost the town 483,000 euros.

The mayor, Jean-Pierre Rico, is prepared to go to the highest appeal court in order to settle the matter. According to him, the commune is not alone as around 30 people who’ve lost their jobs since 1990 are still on the payroll of the administrative centre.

I find this beyond ludicrous” he said “it’s totally grotesque … the law, in this case, is absurd”.


AU REVOIR AZERTY, BONJOUR BÉPO

septembre 9, 2019

Avez-vous des difficultés à taper en français sur votre ordinateur? Vous oubliez les accents? Ça vous intéressera peut-être de savoir que vous n’êtes pas seul.

Le clavier normalisé en France, l’«AZERTY», est peu adapté aux usages du français. Il n’y a pas de touche pour accentuer les lettres en majuscules. Pourtant, l’Académie Française recommande l’usage des accents sur les majuscules. Si vous utilisez Windows ou Libre Office, il faut passer par une manipulation compliquée pour les insérer dans votre texte. Les signes de ponctuation et les caractères spéciaux les plus utilisés en français sont peu ergonomiques.

L’association française de normalisation (AFNOR) à la rescousse! Elle a reconnu les limites du clavier AZERTY et s’est appliquée à faciliter la saisie. Elle a proposé deux solutions: un clavier AZERTY 2.0 (où les lettres ne changent pas de place, mais où on a rectifié le tir pour les caractères spéciaux et la ponctuation) et un deuxième modèle, BÉPO, entièrement repensé, avec les lettres les plus utilisées placées sur la ligne du milieu.

Taper sans regarder le clavier doit être désormais un jeu d’enfant!

BYE BYE AZERTY, HELLO BÉPO

Do you have trouble typing in French on your computer? Do you miss out the accents? You may be interested to know that you’re not alone.

The standard keyboard in France, the «AZERTY», is not well adapted to French use. There are no keys to put accents on capital letters. And yet, the Académie Française recommends using accents on capitals. If you’re a Windows or Libre Office user, you have to go through a complicated procedure to inset them in your text. The most used punctuation signs and special characters in French are not very ergonomic.

The French standardisation organisation (AFNOR) to the rescue! They’ve recognised the limitations of the AZERTY keyboard and put their minds to making typing easier. They came up with two solutions: an AZERTY 2.0 keyboard (where the letters haven’t moved, but they’ve made adjustments for special characters and punctuation) and a second model, BÉPO, completely redesigned, with the most common letters placed on the middle line.

Touch typing should be child’s play from now on!


VACANCES D’ÉTÉ TROP LONGUES?

septembre 2, 2019

Ouf! Finalement c’est la rentrée et les parents, les enseignants et même les enfants poussent un gros soupir de soulagement.

Chez les parents, le sentiment de soulagement est palpable. Après deux mois de vacances, les enfants s’ennuient ferme et tournent en rond dans la maison. Bien sûr tout le monde a besoin de se détendre et de se reposer, mais une pause de huit semaines est trop longue pour la plupart des familles. Si les parents travaillent, ils n’ont pas des congés aussi prolongés que les enfants et doivent s’arranger pour les faire garder. Beaucoup de jeunes des quartiers défavorisés n’ont pas la possibilité de partir en vacances et souvent leur entourage ne leur permet pas d’étudier à la maison.

Après une si longue pause, il est souvent difficile pour les enfants de retrouver leur rythme. Ils mettent au moins deux semaines pour se remettre dans le bain.

Mieux répartir les vacances durant l’année scolaire serait beaucoup plus équilibré. Raccourcir les vacances d’été et, pour compenser, envisager des semaines moins chargées pendant l’année scolaire aurait un effet bénéfique sur tout le monde.

Pour lire plus au sujet de la rentrée, voir dans l’archive : Fini les vacances du 01 septembre 2015, Le Jour J du 2 septembre 2014 et La rentrée du 30 août 2013.

SUMMER HOLIDAYS TOO LONG?

Phew! It’s back to school at last and parents, teachers and even children breathe a big sigh of relief.

As far as parents are concerned, the feeling of relief is palpable. After two months of holidays, the children are bored stiff and don’t know what to do with themselves. Of course everyone needs to relax and rest, but an eight-week break is too long for most families. If the parents are working, they don’t have as long holidays as the children and have to make arrangements for them to be looked after. Many young people in poor neighbourhoods don’t get the chance to go away on holiday and are often in a set-up that doesn’t enable them to study.

After such a long break, it’s often difficult for children to get back into their rhythm. They take at least two weeks to get back into the swing of things.

Spreading the holidays out over the school year would be much more balanced. Shortening the summer holidays and, to compensate, planning a less busy timetable during the school year would have a beneficial effect on everyone.

For further reading about ‘la rentrée’, see in the archive: ‘The end of the holidays’ (1 September 2015), ‘The big day’ (2 September 2014) and ‘Back to school’ (30 August 2013).