BIEN CHEZ MOI

novembre 26, 2018

Un magasin pilote destiné aux seniors vient d’ouvrir à Flers dans l’Orne. Mais ça ne ressemble en rien au rayon seniors des pharmacies où s’empilent alèses, protections incontinence et déambulateurs.

C’est le groupe Les Mousquetaires (Intermarché, Bricomarché) qui a conçu l’idée de cette nouvelle enseigne qui propose des produits bien-être, aménagement intérieur er loisirs.

Le magasin organise des ateliers, des conférences et des démonstrations qui abordent des sujets aussi variables que le sommeil, l’alimentation saine et les rencontres.

C’est un nouveau concept qui vise les retraités qui deviennent de plus en plus nombreux en France. Les plus de 50 ans représentent déjà 60% des dépenses alimentaires et 57% des dépenses de loisirs. On prévoit une progression des plus de 60 ans de 25% d’ici 2030, mais cette population vieillissante, la génération papy boom comme on dit, a un fort pouvoir d’achat et n’est pas aux pièces.

Le choix de Flers pour l’implantation de cette boutique innovante était judicieux, étant donné que la population compte 20% de seniors en plus que la moyenne nationale actuelle.

À propos, à mon avis, le mot vieillard semble un peu péjoratif ou dépréciatif quand on parle des personnes âgées. Mieux vaut utiliser les termes assez neutres de senior ou personne âgée. Si on veut se moquer d’eux, on peut toujours dire les croulants!

FEELING GOOD AT HOME

A pilot store aimed at older people has just opened in Flers in the Orne. But it bears no resemblance to the older persons department in chemists with their piles of mattress protectors, incontinence pads and zimmer frames.

It’s The Musketeers group (Intermarché, Bricomarché) which came up with the idea of this new brand which is offering well-being, home adaptation and leisure products.

The shop organises workshops, lectures and demonstrations tackling subjects as varied as sleep, healthy eating and meet-ups.

It’s a new concept which is targeting retired people who are becoming more and more numerous in France. The over-fifties already represent 60% of food spending and 57% of leisure spending. With a 25% increase in the over-sixties predicted by 2030, this ageing population, the granddad boom generation as its called, has big purchasing power and has all the time in the world.

Setting up this innovative new shop in Flers was a judicious choice, given that it has 20% more seniors than the current national average.

By the way, in my opinion, the word ‘vieillard’ seems a little pejorative or disparaging when you’re talking about old people. Better to use the fairly neutral terms ‘senior’ or ‘personne âgée’. If you want to make fun of them, you can always say ‘les croulants’ (old fogies)!


LA NOSTALGIE DU TÉLÉGRAMME

novembre 19, 2018

Une page d’histoire vient de se tourner. Orange a mis fin à une pratique remplacée aujourd’hui par les technologies modernes. Né avec le télégraphe aux États-Unis, le télégramme est arrivé en France en 1879 et a tiré sa révérence à 23h59 le 30 avril dernier.

Surnommé affectueusement “le petit bleu”, le télégramme annonçait une nouvelle urgente, souvent triste mais parfois joyeuse. Mais finalement, il a dû se mettre au goût du jour et céder le passage au téléphone, télex, fax, SMS et mail. La concision des tweets rappelle peut-être celle des télégrammes.

On a quand même la nostalgie d’une autre époque, moins frénétique que la nôtre. Vous rappelez-vous la triste chanson d’Édith Piaf “Le Télégramme”? https://www.youtube.com/watch?v=fRBM9eoM6eg ou le sketch des années 60 d’Yves Montand en conversation avec une télégraphiste: https://www.dailymotion.com/video/xbfr8f     Autre temps, autre moeurs ……

Voici un tweet de Christophe Ndi, salarié d’Orange: « Bon vent et merci à tous nos collègues qui faisaient encore fonctionner ce service- STOP et FIN ».

La photo démontre un télégramme qui annonçait l’armistice en 1918.

REMINISCING ABOUT TELEGRAMS

History has turned a page recently. Orange has put a stop to a practice which has been replaced these days by modern technology. Originating with the telegraph in the United States, the telegram arrived in France in 1879 and passed peacefully away at 23.59 on 30 April this year.

Affectionately known as “the little blue one”, a telegram announced an urgent piece of news, often sad but sometimes joyful. But in the end, it had to be brought in line with current tastes and give way to the telephone, telex, fax, text messages and email. The brevity of tweets has perhaps something of the telegram about them.

Nevertheless we like to reminisce about another era, less frenetic than today. Do you remember Édith Piaf’s sad song “The Telegram”? https://www.youtube.com/watch?v=fRBM9eoM6eg or Yves Montand’s sixties sketch in conversation with a telegram operator? https://www.dailymotion.com/video/xbfr8f  It was a different era ……

Here’s a tweet from Christophe Ndi, an Orange employee: “Fair wind and thanks to all our colleagues who kept this service going STOP and END”.

The photo shows a telegram announcing the armistice in 1918.


LE BEAUJOLAIS NOUVEAU: COUP DE PUB PAR EXCELLENCE

novembre 12, 2018

Le troisième jeudi du mois de novembre, c’est la date du « déblocage » du Beaujolais nouveau à laquelle les vignerons font la course pour expédier leurs vins partout dans le monde. Ça vous étonnera peut-être mais, en dehors de la France, c’est le Japon qui consomme le plus de Beaujolais nouveau. À cause du décalage horaire, les Japonais peuvent déguster la nouvelle récolte avant même les Français.

C’est un vin de primeur fait à partir du cépage Gamay. La méthode de vinification donne naissance à un vin peu tannique aux arômes fruités. Mais le lancement médiatique est hors de toute proportion avec la qualité assez basse du vin qui se conserve mal et ne mérite pas tout le brouhaha. Pour citer la formule célèbre du chanteur Eddy Mitchell: «les bonnes années, il nettoie le carrelage, les mauvaises, il le raye» .

Le grand lancement du Beaujolais nouveau a commencé en 1975 quand un député de la région a convaincu l’Assemblée nationale de baptiser le nouveau millésime avec, comme parrains, Georges Brassens et Mireille Mathieu. Un énorme coup de pub qui continue d’aller de succès en succès.

Un moment de convivialité au début de l’hiver, d’accord, mais à quoi ça sert d’inonder le monde entier d’un vin qui, si ce n’est pas exactement du pinard, n’est certainement pas un des grands crus pour lesquels la France est connue, et à juste titre ? La commercialisation de masse a bien des comptes à rendre.

BEAUJOLAIS NOUVEAU : A BRILLIANT PUBLICITY STUNT

The third Thursday in November is the date when the Beaujolais nouveau is « unblocked » and winemakers race to send their wines all over the world. You may be surprised to learn that, outside of France, Japan is the largest consumer of Beaujolais nouveau. Because of the time difference, the Japanese are able to taste the new vintage even ahead of the French.

It’s an early wine made from the Gamay grape. The winemaking process gives rise to a low-tannin wine with a fruity flavour. But the media launch is out of all proportion to the fairly low quality of the wine which doesn’t keep well and isn’t worthy of all the fuss. As the singer Eddy Mitchell famously said : « in good years, it’s OK to clean the floor with, in bad years, it scratches it ».

The big publicity drive for Beaujolais nouveau began in 1975 when one of the region’s members of parliament persuaded the Assemblée nationale (French parliament) to christen the new vintage, with Georges Brassens and Mireille Mathieu as godparents. A huge publicity stunt which continues to go from strength to strength.

A convivial occasion at the start of winter, fine, but what’s the point of flooding the whole world with a wine which, if it isn’t exactly plonk, is definitely not one of the vintage wines for which France is famous and justifiably so ? Mass marketing has a lot to answer for.


UNE PETITE RÉVOLUTION À DUNKERQUE

novembre 5, 2018

Dunkerque: une ville française qui est surtout bien connue à cause de l’évacuation des troupes alliées pendant la deuxième Guerre Mondiale. Mais la ville a maintenant une autre raison pour être remarquable. Depuis le premier septembre, les transports publics à Dunkerque deviennent gratuits.

Changer les habitudes des habitants, les convaincre à prendre le bus à la place de la voiture, c’est beaucoup demander, mais ça vaut la peine d’essayer. L’objectif est de doubler le trafic passager d’ici 2020. Dunkerque est ainsi au premier plan de la lutte contre la domination de la voiture et la pollution de l’air qui en résulte.

D’autres villes plus petites ont ouvert la voie. À Châteauroux, par exemple, la gratuité des transports en commun date de 2001. D’autres villes plus grandes, comme Tallinn en Estonie, réservent la gratuité aux résidents. Mais Dunkerque sort le grand jeu.

Plus de tickets, plus de cartes de bus, plus de validation, plus de fil d’attente à la porte. Une augmentation du parc de véhicules avec trente nouveaux bus alimentés par le GNV (gaz naturel pour véhicules), connectés au Wi-Fi et avec prises de recharge USB au-dessus du bouton arrêt demandé.

Dunkerque prend une meilleure tournure. La place Jean-Bart, autrefois remplie de voitures, est devenue piétonne et les trottoirs du grand boulevard Alexandre III ont été élargis et dotés d’élégants auvents.

Sans aucun doute, Dunkerque a une longueur d’avance. Vive la révolution!

A SMALL REVOLUTION IN DUNKIRK

Dunkirk: a French town which is particularly famous because of the evacuation of Allied troops during the second World War. But the town now has another reason to be noteworthy. Since 1st September, public transport in Dunkirk has been free of charge.

Getting people to change their habits, persuading them to take the bus instead of the car, is a big ask, but it’s worth a try. The aim is to double passenger numbers by 2020. This puts Dunkirk in the forefront of the fight against the domination of the car and consequent air pollution.

Other smaller towns have paved the way. In Châteauroux, for example, public transport has been free since 2001. Other larger towns, like Tallinn in Estonia, make it free for residents. But Dunkirk is pulling out all the stops.

No more tickets, no more bus passes, no more validation, no more queues at the door. An increase in the vehicle fleet with thirty new buses powered by natural gas, with Wi-fi and USB charging points above the stop request button.

Dunkirk is making a change for the better. Jean-Bart square, previously traffic-ridden, has been pedestrianised and the pavements of the wide Alexandre III boulevard have been widened and equipped with elegant shelters.

Dunkirk is definitely ahead of the game. Long live the revolution!