DES PLURIELS SINGULIERS

janvier 30, 2015

D’abord, il y a des noms pluriels anglais comme trousers, shorts, pyjamas, dont les équivalents français sont singuliers: un pantalon, un short, un pyjama. On les emploie bien sûr au pluriel, mais des pantalons veut dire des paires de pantalons. Donc, aujourd’hui je porte un pantalon ne veut pas dire que le vêtement a une seule jambe !

En français, il y a plusieurs noms qui ne s’emploient qu’au pluriel comme, par exemple, les gens, les frais, les mœurs, les funérailles. Et aussi des pluriels inattendus : un œil / des yeux.

Les pluriels des noms composés, comme le tire-bouchon ou le chou-fleur sont un tantinet déroutants. Quand je les écris, je dois toujours vérifier si je me suis bien rappelée les règles. Plutôt que de réinventer la roue (et de faire des erreurs en même temps), je vous conseille de regarder http://french.about.com/od/grammar/a/compoundnouns_2.htm

On doit la mode du pyjama de plage des années vingt à la modéliste Coco Chanel qui en a fait sa marque de fabrique.

Mesdames et Messieurs, (notez bien ces pluriels), je vous rappelle mon billet de blog Qui Porte La Culotte du 12 février 2013 que vous retrouverez ici dans les archives : https://saliannefrenchfocus.wordpress.com/2013/02/12/

 

 coco chanel 2 in pyjamas

 

DISTINCTIVE PLURALS

Firstly, there are some English plural nouns like trousers, shorts, pyjamas, whose French equivalents are singular: un pantalon, un short, un pyjama. Of course you can use them in the plural, but ‘des pantalons’ means some pairs of trousers. So, ‘today I’m wearing un pantalon’ doesn’t mean that there’s only one leg!

In French, there are several nouns which are only used in the plural, like, for instance, les gens (people), les frais (costs), les moeurs (customs), les funérailles (funeral). And also some unexpected plurals: un oeil / des yeux (an eye, some eyes).

Plurals of compound nouns, such as ‘un tire-bouchon’ (corkscrew) or ‘un choux-fleur’ (cauliflower) are a tad confusing. When I write them, I always have to check to see if I’ve remembered the rules properly. Rather than re-inventing the wheel (and making mistakes at the same time), I refer you to http://french.about.com/od/grammar/a/compoundnouns_2.htm

We owe the fashion for beach pyjamas in the 1920s to the designer Coco Chanel who made them her trademark.

Ladies and Gentlemen, (note these plurals), take a look at my blog post ‘Qui Porte la Culotte’ (Who Wears the Trousers?) of 12 February 2013, which you’ll find in the archives here: https://saliannefrenchfocus.wordpress.com/2013/02/12/


LE PAIN

janvier 27, 2015

J’ai du pain sur la planche* cette semaine, mais ça ne m’empêche pas d’écrire quelques lignes au sujet du pain français. Tout le monde connaît la baguette, reconnaissable à sa forme allongée, mais de temps en temps on veut choisir autre chose. En connaissez-vous les noms ?

Généralement, les baguettes pèsent 250g et les flutes 200 g, mais il y a beaucoup d’usages locaux. Plus mince qu’une baguette, une ficelle pèse 100 g. Un pain de campagne est un grand pain rustique avec une croûte épaisse. Une fougasse provencale ressemble au pain italien focaccia, assez plate avec une croute molle. Plus gros et plus court qu’une baguette, le bâtard est aussi appelé le pain parisien. Il y a bien sûr beaucoup d’autres pains régionaux, par exemple les ‘querbis’ en vente au marché de Sainte Livrade en Lot-et-Garonne (voir photo).

De nos jours, les boulangeries artisanales se spécialisent dans les pains au levain, les pains bio, les pains complets, les pains de seigle, les pains aux noix etc. Le Français moyen consomme 165g de pain par jour, par rapport aux 90 g de l’Anglais moyen.

Quel est votre pain français préféré ?

*Aujourd’hui, cet idiotisme signifie ‘avoir beaucoup à faire’, mais autrefois cela signifiait qu’on avait des réserves pour l’avenir,car on préparait de grandes quantités de pain qu’on conservait sur une planche de bois fixée au plafond.

 

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BREAD

I’ve got a lot on* this week, but it’s not preventing me from writing a few lines about French bread. Everyone knows the ‘baguette’, recognisable by its elongated shape, but sometimes you want to choose something different. Do you know the names?

‘Baguettes’ usually weigh 250g and ‘flutes’ 200, but there are a lot of local variations. Thinner than a ‘baguette’, a ‘ficelle’(string) weighs 100g. A ‘pain de campagne’ (country loaf ) is a large rustic loaf with a thick crust. A Provencal ‘fougasse’ is like an Italian ‘focaccia’, quite flat with a soft crust. Bigger and shorter than a ‘baguette’, a ‘bâtard’ is also called a ‘pain parisien’. Of course there are also a lot of other regional breads, for example the ‘querbis’, on sale in the market at Sainte Livrade in Lot-et-Garonne (see photo).

Nowadays artisan bakeries specialise in sourdough bread, organic bread, wholemeal loaves, rye loaves, nut loaves etc. The average French person eats 165g of bread per day, compared to 90g for the average English person.

What’s your favourite French bread?

*Today, this idiom means ‘to have a lot to do’, but in the past it meant that you had something in reserve for the future, as people prepared large quantities of bread which they kept on a wooden board fixed to the ceiling.

 

 


LE NUMÉROTAGE DES RUES DE PARIS

janvier 23, 2015

La prochaine fois que vous partez en vadrouille dans les rues de Paris, dédiez une pensée aux citadins du dix-septième siècle quand le numérotage n’avait pas encore été envisagé et le GPS était évidemment inconcevable.

Dans son Dictionnaire des rues de Paris, l’auteur Bernard Stéphane cite le libellé d’une adresse parisienne de 1654 : ‘A Mademoiselle Louison, demeurant chez Alizon, justement au cinquième étage près du cabaret de la cage dans une chambre à deux châssis proche Saint-Pierre des Assis’.

Il n’y avait ni plan de Paris, ni plaques de rue. Pourtant, les rues avaient bien des noms, connus par ceux qui étaient informés. En 1728, le lieutenant de police de Paris (un petit futé s’il en est) a ordonné la fixation des premières plaques de rue. Les plaques émaillées actuelles, à lettres blanches sur fond bleu, ont fait leur première apparition en 1844.

En 1805 on a décrété la numérotation obligatoire des maisons parisiennes. Ce n’était pas trop tot ! Surtout dans la rue de Vaugirard, une des plus longues de Paris, à 4360 mètres. C’est une rue pour la plupart à sens unique qui suit l’itinéraire d’une voie romaine. Trouver une adresse sans numérotage dans cette rue reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin.

 

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THE NUMBERING OF THE STREETS OF PARIS

The next time you set off for a wander around the streets of Paris, spare a thought for the seventeenth century city dwellers, when numbering hadn’t yet been thought of and GPS was obviously inconceivable.

In his Paris Street Dictionary, author Bernard Stéphane quotes the wording of something sent to a  Parisian address in 1654: ‘To Mademoiselle Louison, living with the Alizons, more precisely on the fifth floor, near the cage cabaret in a room with two windows near Saint-Pierre des Assis’.

There was no Paris town plan, no street plaques. And yet the streets did have names, known to those who were in the know. In 1728, the Paris police lieutenant (a bright spark if ever there was one) organized the putting up of the first street name plates. The current enamelled plaques, with white letters on a blue background, made their début in 1844.

In 1805, compulsory numbering of Parisian houses was decreed. Not a moment too soon! Particularly in the rue de Vaugirard, one of Paris’ longest at 4360 metres. This is a street which is mostly one-way which follows the route of a Roman road. Finding an address in this street without the numbering system would amount to looking for a needle in a haystack.

 


LE CAPITAL AU XXI ÈME SIÈCLE

janvier 20, 2015

Quels livres avez-vous sur votre table de chevet ? Fiction ou non-fiction ? Si c’est ce dernier, vous ne seriez pas seul à avoir à portée de main une copie du best-seller de Thomas Piketty, professeur à l’École d’Économie de Paris que l’on traite d’un Alexis de Tocqueville du vingt et unième siècle.

Vous aurez peut-être lu récemment que Monsieur Piketty a refusé la Légion d’Honneur qu’on voulait lui conférer. «Je ne pense pas que ce soit le rôle d’un gouvernement de décider qui est honorable» a dit Piketty.

Ce livre incontournable de 700 pages, plein de notes en bas de page, de graphiques et de formules mathématiques, riche en anecdotes et allusions littéraires, a fait sensation dans l’édition et la traduction en anglais est devenue no.1 des ventes sur amazon.com aux États-Unis.

La thèse de Piketty ‘prouve’ scientifiquement ce que l’homme de la rue a longtemps su intuitivement : l’inégalité est en hausse. Le livre, apparemment facile à lire, a donné le coup d’envoi d’un débat international sur la dynamique du capitalisme.

Piketty a piqué votre curiosité ? On parle souvent des livres de Marcel Proust, mais c’est assez rare de tomber sur quelqu’un qui a lu plus que quelques pages. Occupy Wall Street n’a pas fait long feu mais peut-être ce livre révolutionnaire finira par avoir une influence plus profonde.  Bonne lecture !

 

Thomas Piketty 2

 

CAPITAL IN THE XXI ST CENTURY

What books have you got on your bedside table? Fiction or non-fiction? If it’s the latter, you wouldn’t be alone if you had a copy to hand of the bestseller written by Thomas Piketty, professor at the Paris School of Economics who’s being called an Alexis de Tocqueville for the twenty-first century.

You may have read recently that Mr Piketty refused the Légion d’Honneur which they wanted to award him. ‘I don’t think it’s a government’s place to decide who is honourable’ Piketty said.

This must-read book, 700 pages long, full of footnotes, graphs and mathematical formulae, stuffed with anecdotes and literary references, has been a publishing sensation and the English translation went to no. 1 on the  amazon.com bestseller list in the United States.

Piketty’s theory ‘proves’ scientifically something that ordinary people have intuited for a long time: inequality is on the rise. The book, apparently very readable, has kickstarted an international debate on the dynamics of capitalism.

Has Piketty aroused your curiosity? People often talk about Marcel Prousts’s books, but it’s quite rare to meet someone who’s actually read more than a few pages. ‘Occupy Wall Street’ fizzled out, but perhaps this groundbreaking book will end up having far more influence. Happy reading!


LE JUMELAGE DES VILLES

janvier 16, 2015

Avez-vous des amis de toujours que vous avez connus grâce à votre association de jumelage ?

Conçu en Europe après la seconde Guerre Mondiale pour encourager le rapprochement et la coopération entre nations, l’idée du jumelage continue  à faire son chemin. Près de 15 000 collectivités locales sont aujourd’hui actives dans le mouvement des jumelages en Europe.

En 1950, Lucien Tharradin, maire de Montbéliard dans le Doubs, ancien prisonnier de guerre, résistant et déporté au camp de la mort de Buchenwald, a engagé un rapprochement entre sa ville et celle de Ludwigsburg  dans le Bade-Württemberg en Allemagne. D’autres jumelages ont suivi, dont Caerphilly au Pays de Galles en1960.

Jean-Marie Bressand, fondeur en 1951 du Monde Bilingue qui visait à promouvoir le français et l’anglais comme langues internationales partout dans le monde, a aussi été motivé par ce désir de réconciliation à créer la Fédération mondiale des villes jumelées.

Les objectifs des associations de jumelage comprennent l’amitié, l’entente, la promotion du tourisme et l’appui au commerce au moyen d’échanges socio-culturelles et sportives.

Des associations entre les camps de réfugiés palestiniens et certaines villes françaises ont encore élargi l’envergure du concept.

 

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TOWN TWINNING

Do you have any lifelong friends who you got to know thanks to your twinning association?

Devised in Europe after the second World War to encourage closer ties and cooperation between nations, the idea of twinning continues to go places. Today, nearly 15,000 local authorities are active in the European twinning movement.

In 1950, Lucien Tharradin, mayor of Montbéliard in the Doubs, a former prisoner of war, a member of the resistance who was deported to the Buchenwald death camp, instigated a link between his town and the town of Ludwigsburg in Baden-Württemberg in Germany. Other twinnings followed, including Caerphilly in Wales in 1960.

Jean-Marie Bressand, who’d founded ‘Bilingual World’ in 1951 with the aim of promoting French and English as international languages, was also motivated by this desire for reconciliation to create the World Federation of Twin Towns.

The aims and objectives of twinning associations include friendship, understanding, the promotion of tourism and support for business through socio-cultural and sporting exchanges.

Associations between certain French towns and Palestinian refugee camps has further widened the scope of the concept.