Si vous avez déjà visité la France, vous avez certainement vu des rues, des places, des écoles et des stations de métro qui tiennent le nom de Jean Jaurès.
Le 31 juillet 1914, sur la terrasse du Café Le Croissant, 146 rue Montmartre, Jaurès dinait avec les rédacteurs du journal L’Humanité qu’il avait fondé dix ans avant. Le 31 juillet 2014, le centenaire de sa mort, on a posé des couronnes au café qui existe toujours, lieu de son assassinat par Raoul Villain à la veille du déclenchement de la première Guerre Mondiale.
Ce républicain modéré, devenu socialiste, est un des hommes politiques français les plus célèbres. Il défendait les droits des travailleurs et était le champion de la cause des mineurs grévistes de Carmaux. À côté de Zola, il était un partisan important de Dreyfus.*
Mais par-dessus tout, il était antimilitariste et s’est mis en quatre pour empêcher le conflit. Il a essayé d’organiser des grèves afin d’essayer de forcer les gouvernements de se retirer du bord de la guerre. Quelques heures après sa mort, l’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie et, le 2 août, à la France.
De nos jours, des politiques de toutes convictions s’approprient le nom de Jaurès. Il figure dans de nombreux films et chansons, notamment Jaurès de Jacques Brel.
*Voir mon article L’Affaire Dreyfus du 28/05/13 dans l’archive ‘Culture’
JEAN JAURÈS, MAN OF PEACE
If you’ve ever visited France, you’re bound to have seen streets, squares, schools and metro stations named after Jean Jaurès.
On 31 July 1914, on the terrace of the Le Croissant café, 146 rue Montmartre, Jaurès was having dinner with the editors of the newspaper L’Humanité which he’d founded ten years before. On 31 July 2014, people laid wreaths at the café which still exists, on the spot where he was assassinated by Raoul Villain on the eve of the outbreak of the first World War.
This moderate republican, who became a socialist, is one of France’s most famous politicians. He defended workers’ rights and championed the cause of striking miners in Carmaux. Alongside Zola, he was a prominent supporter of Dreyfus.*
But above all, he was anti-war and bent over backwards to prevent conflict. He tried to organise strikes in order to force governments to pull back from the brink of war. A few hours after his death, Germany declared war on Russia and, on 2 August, on France.
Nowadays, politicians of all colours appropriate his name. He features in numerous films and songs, notably Jacques Brel’s ‘Jaurès’.
*See my article L’Affaire Dreyfus of 28/05/13 in the ‘Culture’ archive